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Plus de 11 000 inscrits au registre des directives médicales anticipées

Plus de 11 000 inscrits au registre des directives médicales anticipées
Getty Images/Flickr RF

La Loi concernant les soins en fin de vie est surtout connue pour son volet sur l'aide médicale à mourir. Toutefois, elle comporte aussi une section sur l'instauration d'un registre permettant d'indiquer si l'on veut recevoir des traitements ou non avant de devenir inapte à le faire. Portrait de ce registre mis en place depuis déjà un an.

Comme des milliers de Québécois aptes à consentir à des soins, Céline Côté s'est inscrite au registre des directives médicales anticipées en cas d'inaptitude à consentir à des soins.

« [Si j'ai] une démence grave, je ne suis pas intéressé à vivre. [Si je suis plongé dans] un coma irréversible, je ne suis pas intéressé [à vivre] non plus et, si je suis en fin de vie, encore moins », a-t-elle expliqué.

En s'inscrivant au registre, qui est aussi appelé les DMA, cette résidente de Saint-Jérôme a clairement indiqué qu'elle refusait cinq traitements si elle était dans un état comateux irréversible ou en état de démence grave sans possibilité d'amélioration. Ces traitements sont la réanimation cardiorespiratoire, la ventilation assistée, la dialyse et l'alimentation et l'hydratation forcées ou artificielles.

« Je refuse toute réanimation et toute manoeuvre de maintien en vie », a résumé Mme Côté.

Céline Côté s'est inscrite au registre d'abord et avant tout pour ses proches. Elle veut ainsi leur éviter de devoir prendre « une décision qui peut être difficile » ou de faire des choix qui peuvent mener à des « mésententes familiales ».

Plus de 11 000 inscrits

Radio-Canada a appris que depuis l'entrée en vigueur du registre, 11 386 personnes se sont inscrites, dont 6767 qui ont 65 ans et plus. Les Québécois âgés de 55 à 64 ans, quant à eux, ont été 2806 à s'inscrire et ceux âgés de 18 à 54 ans ont été 1813.

« C’est peut-être une sensibilisation accrue au fait qu’on avance en âge qui fait qu’un moment donné on pense à consigner par écrit nos directives médicales anticipées », a émis comme hypothèse la porte-parole de la Régie de l'assurance maladie du Québec (RAMQ), Caroline Dupont.

Au total, plus de 3129 professionnels de la santé ont consulté ce registre, qui est accessible en tout temps et qui est conservé par la Régie de l'assurance maladie du Québec.

« Ce n'est jamais de trop. Ça [le registre] peut avoir son utilité et, évidemment, le fait que cela soit accessible facilement par l'équipe traitante, c'est un gros plus pour le patient », a commenté Jean-Pierre Ménard, avocat spécialisé en droit de la santé.

« Si vous refusez certains traitements, il faut que vous sachiez que ça peut entraîner votre mort », a-t-il toutefois souligné.

Les directives médicales anticipées ont par ailleurs préséance sur un mandat d’inaptitude. Toutefois, dans le cas d’absence de directives, le médecin fera appel au « représentant en matière de consentement aux soins ».

D'après un reportage de Louis-Philippe Ouimet

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