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Un rapport recommande une réforme du financement des athlètes de haut niveau

Vers une réforme du financement des athlètes de haut niveau?
Canada's Erik Guay competes to place third in the FIS World Cup Alpine Skiing Mens Super G event in Kvitfjell, Norway, February 26, 2017. / AFP / NTB Scanpix / Vegard Wivestad Grott / Norway OUT (Photo credit should read VEGARD WIVESTAD GROTT/AFP/Getty Images)
VEGARD WIVESTAD GROTT via Getty Images
Canada's Erik Guay competes to place third in the FIS World Cup Alpine Skiing Mens Super G event in Kvitfjell, Norway, February 26, 2017. / AFP / NTB Scanpix / Vegard Wivestad Grott / Norway OUT (Photo credit should read VEGARD WIVESTAD GROTT/AFP/Getty Images)

Le Canada pourrait bientôt modifier sa stratégie de financement «À nous le podium», qui vise à financer les athlètes les plus susceptibles de gagner des médailles aux Jeux olympiques et paralympiques.

Le ministère du Patrimoine canadien, responsable de Sport Canada, a publié jeudi un rapport sur la révision de sa stratégie de «recherche de l'excellence», qui axe le financement aux athlètes en fonction de leurs chances de remporter des médailles.

Depuis la mise en place de cette stratégie, il y a une douzaine d'années, le Canada a connu ses meilleurs Jeux d'hiver à Vancouver en 2010 - avec 26 médailles, dont 14 d'or. L'an dernier, aux Jeux d'été de Rio, le Canada a fait très bonne figure avec ses 22 médailles, dont quatre d'or.

Le gouvernement fédéral - donc les contribuables - est le plus important soutien financier du développement des athlètes amateurs, en injectant environ 200 millions $ chaque année. Le programme «À nous le podium» formule ses recommandations pour le versement de 70 millions $ - dont 6 millions $ proviennent du Comité olympique canadien - aux fédérations sportives dont les athlètes présentent de très bonnes chances de médailles.

Le rapport de Patrimoine Canada conclut que cette stratégie a porté ses fruits, mais la moitié des athlètes olympiques interrogés estiment que le système devrait être grandement «revu et corrigé».

Certains reprochent au programme «À nous le podium» de ne pas permettre le développement à moyen terme d'un athlète. Car le financement aux fédérations est réévalué chaque année, et peut donc être retiré d'une année à l'autre, en fonction des performances des athlètes. Ainsi, l'équipe nationale de skeleton a reçu 3,5 millions $ en quatre ans en vue des Olympiques de 2014, mais son financement a été réduit à 386 000 $ les trois années suivantes.

Le rapport recommande donc que le financement d'«À nous le podium» soit garanti pour plus d'une année.

La ministre des Sports et des Personnes handicapées, Carla Qualtrough, estime que les athlètes ne devraient pas subir cette pression indue - des mauvaises performances peuvent avoir une incidence sur le gagne-pain de leur entraîneur dans six mois.

Le rapport, rédigé par la firme de consultants en gestion Goss Gilroy, d'Ottawa, parle aussi d'une confusion dans l'état-major du sport amateur au pays. On ne sait pas très bien qui est responsable de prendre les décisions en matière d'excellence, alors qu'aux États-Unis, par exemple, c'est le Comité olympique américain qui gère le programme d'excellence, lit-on dans le rapport.

On souligne aussi un manque de ressources pour former la relève de ces athlètes de haut niveau.

Le gouvernement libéral a déjà promis une somme de 5 millions $ par année, pendant quatre ans, pour le programme «Prochaine Génération», pourvu que le programme «À nous le podium» puisse recueillir un montant équivalent en contributions extérieures.

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