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Québec a le «devoir» de défendre les droits LGBT, dit Christine St-Pierre

Certains États américains reculent, mais le Québec avance.

QUÉBEC – Alors que certains États américains passent des projets de loi anti-LGBT, la ministre des Relations internationales Christine St-Pierre estime que Québec doit redoubler d’ardeur pour défendre les droits des personnes lesbiennes, gaies, bisexuelles et trans.

La ministre était en mission à New York, jeudi, afin de rencontrer entre autres la présidente de la New York City Commission on Human Rights, Carmelyn Malalis, et d’échanger sur les meilleures façons de combattre la discrimination à l’endroit de la communauté LGBT.

« Je pense qu’on a tellement fait de chemin, on a fait évoluer nos lois, on a fait avancer notre société. C’est comme un devoir qu’on a de partager ça et de donner de l’espoir ailleurs », a indiqué Mme St-Pierre en entrevue téléphonique.

Mme Malalis lui a confirmé que certains États avaient freiné les avancées des personnes LGBT depuis un certain temps – une tendance qui s’est amorcée avant l’élection du président Donald Trump. Plus d’une centaine de projets de loi discriminatoires ont vu le jour dans 23 États, selon des groupes de défense des droits LGBT.

« Sous [l’administration] Obama, le mois de la Fierté gaie était célébré à chaque année. Cette année, c’est le silence radio à Washington. Ils ont noté ça, illustre Mme St-Pierre. [Mme Malalis] dit que pendant que des États s’ouvrent davantage, poussent plus loin la reconnaissance, il y a des États qui font le contraire. »

«C’est comme une roue qui tourne. Il y a aura un effet d’entraînement et ça donne de l’espoir à ces gens qui vivent dans des pays où leurs droits ne sont pas respectés.»

Certains États empêchent les personnes homosexuelles ou transgenres d'adopter des enfants, sous prétexte que ces derniers ne grandiront pas dans la foi chrétienne, ou encore mettent des bâtons dans les roues du mariage gai.

En réaction, la Californie a décrété que ses fonctionnaires ne pourront plus voyager dans huit États – le Texas, l’Alabama, le Dakota du Sud, le Kentucky, la Caroline du Nord, le Kansas, le Mississippi et le Tennessee – qui ont passé des lois discriminatoires envers la communauté LGBT.

Le procureur général de la Californie, Xavier Becerra, a déclaré que l’argent des contribuables ne serait pas utilisé « pour laisser les gens voyager dans des États qui choisissent de discriminer ». Le gouverneur du Texas, Greg Abbott, a répliqué par la voie de son porte-parole que la Californie ne pouvait pas empêcher le privé de faire affaire chez lui.

Redonner de l'espoir

Le gouvernement Couillard, de son côté, a choisi de mettre la défense des minorités sexuelles de l’avant dans sa nouvelle Politique internationale du Québec, quitte à provoquer des malaises avec certains pays où l’homosexualité est illégale.

La ministre St-Pierre se garde toutefois de critiquer le président Trump et les États-Unis en général sur le plan des droits humains, estimant que ce n’est pas son rôle de « critiquer les choix démocratiques que les Américains ont fait ».

Entretemps, Québec continue de rester actif pour défendre les personnes LGBT. Le gouvernement a octroyé 300 000$ à Fierté Montréal pour tenir une conférence internationale sur la diversité sexuelle et la pluralité des genres au mois d’août.

À force d’en parler, le message finira bien par passer, estime la ministre des Relations internationales.

« C’est comme une roue qui tourne. Il y a aura un effet d’entraînement et ça donne de l’espoir à ces gens qui vivent dans des pays où leurs droits ne sont pas respectés. Ça leur donne de l’espoir qu’il y ait des gens qui les écoutent ailleurs et qui les défendent. Ils ne sont pas seuls dans leur coin. »

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