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Amor Ftouhi n'a pas réussi à acheter une arme à feu

Attaque à l'aéroport de Flint: Amor Ftouhi n'a pas réussi à acheter une arme à feu
The Flint Journal-MLive.com

L'auteur présumé de l'attaque contre un policier à l'aéroport de Flint, au Michigan, le Montréalais Amor Ftouhi, a tenté, en vain, d'acheter une arme à feu aux États-Unis. C'est du moins ce qu'avancent les autorités policières de l'État du Michigan et le FBI lors d'un point de presse sur la progression de l'enquête.

Amor Ftouhi, 49 ans, est détenu au Michigan et devrait comparaître devant le juge le 28 juin prochain. Il est passible d'une peine de 20 ans de prison pour le geste qu'on lui reproche.

Ftouhi a été accusé de s'être servi d'un long couteau pour commettre un acte de violence contre une personne dans un aéroport international. Ce crime est passible de 20 ans de prison, et si un décès en résulte, d'emprisonnement à perpétuité et même de la peine de mort, a précisé en conférence de presse, jeudi, le procureur américain par intérim du District Est du Michigan, Daniel Lemisch.

D'autres accusations pourraient s'ajouter, a-t-il précisé, dont certaines reliées au terrorisme.

L'accusé a d'ailleurs tenté, sans succès, d'acheter une arme à feu aux États-Unis, a déclaré jeudi l'enquêteur spécial du FBI responsable de l'enquête, David Gelios, lors de la même conférence de presse.

Le suspect détenu

Amor Ftouhi, restera en détention au moins jusqu'à son enquête pour remise en liberté, le 28 juin.

Les enregistrements de la comparution de l'homme de 49 ans ont été rendus publics et offrent de nouveaux détails sur son premier passage devant la justice américaine, mercredi.

Amor Ftouhi a épelé avec difficulté son nom devant la juge américaine Stephanie Dawkins Davis, qui a été avisée que l'homme a une certaine connaissance de l'anglais mais qu'il parle surtout le français.

Un avocat, David Koelzer, a été désigné par le tribunal pour le représenter.

Selon un rapport des services judiciaires fait à la juge Davis, Amor Ftouhi vit au Canada depuis 10 ans, est marié et père de trois enfants. Il a aussi la nationalité tunisienne. Il travaillait sporadiquement comme conducteur de camion.

Selon ce que l'accusé a déclaré, il ne souffre pas de troubles mentaux ni physiques et n'a pas de problème de drogue ou d'alcool.

Le ministère public s'est opposé à sa libération et une audience pour sa remise en liberté aura donc lieu mercredi prochain en après-midi.

Le gouvernement a indiqué que les consulats canadien et tunisien seront avisés de son arrestation.

Les autorités considèrent l'incident comme un possible acte terroriste, mais rien n'indique que l'assaillant était impliqué dans une stratégie "plus vaste", a réitéré jeudi M. Gelios.

Le suspect est perçu comme un "loup solitaire", avait déclaré mercredi M. Gelios, précisant qu'"aucune information ne suggère un quelconque entraînement" reçu.

Des témoins ont rapporté que le suspect avait crié "Allahou Akbar" ("mon Dieu est grand" en arabe) durant l'attaque au cours de laquelle le policier Jeff Neville a été poignardé au cou au moyen d'un couteau.

L'accusé est légalement entré aux États-Unis le 16 juin et se trouvait au Michigan au moins depuis le 18 juin. Le FBI a mené 20 entrevues de témoins et d'autres sont à venir. Le véhicule de l'homme, retrouvé dans le stationnement de l'aéroport, a été fouillé. Ftouhi n'était pas connu des autorités canadiennes ni américaines, a confirmé jeudi M. Gelios.

Le policier Neville a survécu à l'attaque et est hospitalisé, se trouvant actuellement dans un état stable.

Enquête à Montréal

La Gendarmerie royale du Canada (GRC) participait aux opérations policières à Montréal en soutien au FBI et a perquisitionné la résidence d'Amor Ftouhi. L'opération était terminée jeudi après-midi.

Selon le propriétaire de l'édifice où il réside avec sa famille, il est un homme tranquille qui travaillait aussi de façon informelle à entretenir la propriété. Il gardait les escaliers propres et payait toujours son loyer à temps, a déclaré jeudi Luciano Piazza à un journaliste de l'Associated Press.

Ftouhi, qui habitait dans un logement de deux chambres avec sa femme et ses enfants adolescents, était "une bonne personne" qui n'a jamais causé d'ennuis, a-t-il ajouté.

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