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«Footloose»: Éléonore Lagacé, vedette en préparation (ENTREVUE)

«Footloose»: Éléonore Lagacé, vedette en préparation
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Elle déplace de l'air comme cent. Elle possède un talent indéniable pour le jeu, la danse et le chant. Elle est vive. Elle est spontanée. Elle est vraie. Et le public pourra la voir briller tout l'été dans Footloose. Trois ans après s'être fait un nom à La Voix, Éléonore Lagacé savoure l'expérience de ce premier rôle féminin dans une comédie musicale et rêve d'une carrière internationale... de pop star.

Est-ce qu'un premier rôle dans une comédie musicale faisait partie de tes ambitions professionnelles?

Ça fait longtemps que je rêve de ça. Quand j'ai découvert High School Musical, j'ai viré sur le top : j'ai pointé la télé en disant «maman, c'est ça que je veux faire plus tard dans la vie!». Ensuite, j'ai rêvé d'étudier aux États-Unis à Julliard en comédie musicale. Mais finalement, je n'ai pas besoin de quitter la maison et on me paie pour faire ce que j'aime!

Te souviens-tu du moment où tu as appris que tu ferais partie de Footloose?

C'était une journée de marde! J'étais à la maison avec ma mère. Rien ne fonctionnait. Je m'étais réveillée en retard et du mauvais pied. Il pleuvait. Je m'apprêtais à quitter la maison quand mon téléphone a sonné. C'était un numéro inconnu. À ce moment-là, j'ai pensé «bon, c'est qui le tata qui m'appelle pour me vendre des affaires?», mais j'ai répondu quand même. C'était le metteur en scène Serge Postigo à l'appareil. J'ai figé! J'ai dit à ma mère, qui était au téléphone, d'arrêter de parler, parce qu'il se passait quelque chose! Serge m'a alors remercié pour mes auditions, en me disant que c'était fin de m'être déplacée, mais que malheureusement, il avait une mauvaise nouvelle pour moi. Là, j'ai cru que ce serait la cerise sur le sundae de ma mauvaise journée! Mais, il a enchaîné en me disant que je devrais choisir entre rejouer dans Grease, qui est en tournée cet été, ou dans Footloose, parce qu'il voulait que j'interprète Ariel. J'ai éclaté en larmes! Je n'ai pas hésité une seconde : je voulais faire Footloose. Quand j'ai raccroché, j'ai pleuré pendant une heure dans les bras de maman.

Connaissais-tu déjà le film ou le musical Footloose?

Je n'étais pas familière avec ni un ni l'autre. J'ai visionné le remake de 2011 avant le film original de 1984, que j'ai finalement regardé avant mon audition. Mais j'ai toujours eu une relation particulière avec la chanson thème de Footloose. Quand elle part, je ne peux juste pas m'empêcher de bouger tous les membres de mon corps et de sortir mon trop plein d'énergie.

Comment perçois-tu ton personnage, Ariel Moore?

C'est une fille blessée par la vie, par la mort de son frère et par le fait que son propre père, le révérend, ne fait jamais allusion au décès de son fils, et que son comportement a vraiment changé envers elle. Pour panser sa peine, Ariel va faire des conneries, sortir avec le badboy du village, aller boire en dessous du pont, sortir sans permission et mentir à ses parents. Mais elle sait comment se comporter en présence des adultes, en étant la bonne petite fille du village.

Quel est le plus gros défi pour toi dans Footloose?

Définitivement le jeu. Je n'ai jamais vraiment suivi de formation en interprétation. J'ai toujours eu un bon instinct par rapport aux intentions de mes personnages. Mais Serge Postigo m'a vraiment poussée dix niveaux plus loin en répétitions. J'ai appris tellement sur ce que c'était de jouer un personnage, d'apprendre à le connaître et de l'incarner vraiment.

La danse occupe une place importante dans Footloose. As-tu suivi des cours en extra pour te mettre à niveau?

Non, car j'ai déjà une bonne formation. Je danse depuis que j'ai cinq ans. Mes parents ne savaient plus quoi faire de moi tellement j'étais une peste avec trop d'énergie, alors ils m'ont envoyé faire de la danse. Je répétais six heures par semaine. C'était donc naturel pour moi d'intégrer les chorégraphies de Footloose.

Comment t'es-tu sentie lors des premières représentations la semaine dernière?

Ce qui ressort, c'est la fierté du dur labeur accompli. On a tellement travaillé fort et mis d'amour dans ce spectacle. Alors, le premier soir, quand on a vu le public qui nous confirmait qu'on avait bien fait ça, je me suis effondré dans les bras de Philippe Touzel durant le salut, tellement j'étais contente.

À La Voix, les téléspectateurs ont pu voir à quel point tu étais confortable sur scène. D'où te vient cette aisance?

J'ai grandi en coulisses et sur scène avec ma mère (la chanteuse Nathalie Choquette. Je n'étais pas couchable et je voulais voir le spectacle jusqu'à la fin. C'était ma routine de vie. Certains grandissent sur une ferme, traient les vaches tous les matins et vont chercher les œufs que les poules ont pondus. Moi, je trainais en coulisses et ma mère me faisait chanter. J'ai développé un sentiment de confort face à la scène. J'embarque, je vois les éclairages, je prends le micro et c'est normal.

Quoi d'autre as-tu appris de ta mère face au métier?

À toujours donner le meilleur de moi-même, à rester authentique, à m'écouter et à faire passer mon propre bonheur avant tout pour être heureuse, parce que si on n'est pas heureux dans ce qu'on fait, il ne faut pas le faire.

Est-ce parfois difficile d'être «la fille de Nathalie Choquette» et «la sœur de Florence K»?

C'est un fait inévitable, mais ça m'énerve un peu d'avoir été étiquetée ainsi. Même si ma famille m'a toujours énormément encouragée dans la vie, je n'ai pas obtenu mes contrats parce que je suis la fille de Nathalie Choquette. J'ai travaillé fort pour les avoir. Heureusement, je suis en train de devenir Éléonore Lagacé de plus en plus.

Quels sont tes rêves de carrière?

Mon rêve ultime est d'être une pop star, même si je n'aime pas la définition habituelle de l'expression. Je me vois comme une fille qui fait ses chansons et ses clips, qui exprime son univers à travers ses chansons, qui voyage dans le monde grâce à sa musique et qui crée ses spectacles. J'aimerais aussi faire du cinéma, de la télé, de la danse et d'autres comédies musicales. En ce moment, je suis en train d'écrire mes chansons pour un album qui va sortir un jour. Dès que j'ai du temps, je travaille là-dessus.

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