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Andrea Lindsay, dans une bulle «jazzy» (ENTREVUE)

Andrea Lindsay, dans une bulle «jazzy»
Disques de la cordonnerie

Le timbre tout doux d’Andrea Lindsay se fait jazz et swing sur le troisième album solo de la chanteuse, justement intitulé Entre le jazz et la java, lancé l’automne dernier.

L’auteure-compositrice-interprète délaisse pour l’occasion ses propres plumes et accords pour revisiter des perles, parfois cachées, des répertoires de Serge Gainsbourg, Sylvain Lelièvre, Diane Tell, Michel Rivard, Cole Porter, Claude Nougaro, Boris Vian et Ben Ryan, dans un enrobage plutôt joyeux ficelé par le réalisateur Jordan Officer, mais également dû à l’état d’esprit de la nouvelle maman au moment de la conception du disque.

Andrea Lindsay est présentement en tournée et sera l’une des têtes d’affiche du Festival international de jazz de Montréal, avec un spectacle à l’Astral, le 2 juin prochain. Nous lui avons posé cinq questions à propos de son nouveau bébé... professionnel!

Andrea, il y avait quelques notes de jazz ici et là sur vos deux albums solos précédents, La belle étoile (2006) et Les sentinelles dorment (2009), mais avec Entre le jazz et la java, vous empruntez un virage marqué vers ce style. Qu’est-ce qui a motivé cette orientation jazzée?

«J’ai étudié le chant jazz à l’école secondaire et puis j’en suis tombée amoureuse. Pour mes 10 ans de carrière, je voulais entièrement me gâter en faisant un album de chansons jazzy et java des artistes francophones que j’admire.»

On sent une recherche dans la sélection de chansons que vous avez choisi de revisiter. On n’y trouve pas que des tubes, on s’aperçoit rapidement que vous connaissez probablement très bien le répertoire des artistes dont vous reprenez l’œuvre sur l’album. Était-ce une forme d’hommage à ces artistes que de les chanter ainsi?

«Oui, on pourrait le qualifier comme un hommage, à quelque part, car ce sont vraiment des chansons et des artistes que j’aime beaucoup. J’adore les histoires racontées d’une façon rusée et les mélodies accrocheuses.»

L’ensemble de l’album est assez joyeux, pimpant, pas du tout larmoyant ou lancinant. Vous le souhaitiez ainsi? Est-ce que le fait d’avoir été enceinte au moment de l’enregistrement a quelque chose à y voir? (Son petit garçon Louis, qui est également le fils de Luc De Larochellière, est né en décembre dernier, ndlr)

«Oui! Même sur la pochette, mon petit Louis est là, mais c’était alors encore un secret (sourire). C’est sûr que je voulais, de toute façon, faire un album up-tempo, car j’ai un côté comme ça dans la vie et je voulais l’exprimer à travers cette collection de chansons. Mais d’avoir de la vie qui grandit en soi… C’est sûr que ça m’a fait quelque chose, avec mon petit Loulou dans mon ventre pendant tout le processus!»

On décèle une maturité dans votre voix à l’écoute d’Entre le jazz et la java. Le jazz en soi est un style plutôt mature et exigeant musicalement. Et, coïncidence ou pas, vous avez récemment célébré vos 40 ans. Auriez-vous pu faire cet album plus jeune, en début de carrière? Et comptez-vous poursuivre dans cette veine sur vos prochains albums?

«Je pense effectivement que le jazz est un style qui a même aidé des gens à survivre à des épreuves dans la vie. Qu’elles soient jeunes ou plus vieilles, on entend dans les meilleures voix jazz du vécu, souvent de la souffrance. Le jazz est comme une sorte d’antidote. C’est bien vrai que, plus j’évolue dans cette vie, eh bien, plus j’accumule du vécu moi-même. Et je crois bien que ça s’entend dans ma voix. Ceci dit, je ne compte pas continuer dans cette veine. Je travaille encore sur des compositions pour un album personnel éventuel. Mais, mon Dieu que je m’amuse avec l’album et le spectacle! C’est mon cadeau de 40 ans et de 10 ans de carrière à moi! (sourire)»

À quoi ressemblera votre spectacle du 2 juillet au Festival de Jazz?

«On va être quatre sur scène, avec de la guitare, de la contrebasse et de la batterie. On a créé une bulle joyeuse et jazzy. On a souvent le goût de rester dans cette bulle pétillante, donc on a bien hâte de partager le tout avec le public!»

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