Il semble que la patience du ministre de l'Environnement a des limites dans le dossier de la réforme du système de la consigne au Québec. Selon des informations obtenues par Radio-Canada, plusieurs entreprises et organismes devront s'asseoir à la même table avec le ministère de l'Environnement pour en arriver enfin à une solution.
Un texte de Mathieu Dion, correspondant parlementaire à Québec
David Heurtel ferait l’annonce mardi de la mise sur pied d’un comité avec différents partenaires touchés par une telle réforme de la consigne. Ce comité aurait pour mandat de présenter à l’automne un rapport accompagné de propositions. Le document de travail permettrait ensuite au ministre de mener à bien sa réforme.
Appelé à commenter cette information, le cabinet du ministre nous indique qu’un travail continu est en cours avec les partenaires afin « de moderniser un régime qui date de plus de 30 ans ».
Un dossier important
Ce dossier cher au ministre David Heurtel piétine depuis de nombreuses années. Les comités et rencontres se sont succédé, sans jamais donner de résultat. Le défi est de trouver « une solution qui est à la fois environnementale et économique », nous disait récemment le président de l’Association des détaillants en alimentation du Québec, Florent Gravel.
C’est que les détaillants peinent déjà à gérer l’importante quantité de produits consignés rapportés par les clients. Impossible, selon eux, de recevoir de nouveaux produits consignés par exemple.
Parmi les idées qui ont déjà circulé par le passé pour réformer le système, il y a celle d’augmenter le prix de la consigne sur les canettes de 5 ¢ à 10 ¢ et d’ajouter de nouveaux contenants consignés, comme les bouteilles d’eau et de vin. D’autres sont même d’avis qu’il est maintenant temps d’abolir la consigne, puisque l’utilisation du bac bleu est bien imprégnée dans les habitudes des Québécois.