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Le conseil général du PLQ s'ouvre sur fond de tensions avec les ingénieurs

Le conseil général du PLQ s'ouvre sur fond de tensions avec les ingénieurs
PC/Jacques Boissinot

Le conseil général du Parti libéral du Québec (PLQ) s'est ouvert samedi à Trois-Rivières sur fond de tensions avec les ingénieurs du gouvernement.

Ceux-ci ont bruyamment accueilli les membres du PLQ à l'entrée de l'hôtel Delta, à l'aide de klaxons et de vuvuzelas.

Les 1400 ingénieurs de l'État sont en grève depuis le 24 mai. Selon des données du ministère des Transports obtenues par Radio-Canada, la grève paralyserait actuellement plus de 250 chantiers à travers la province.

Le président du Conseil du Trésor, Pierre Moreau, a quant à lui parlé de 50 chantiers "sous surveillance".

Ces chantiers requièrent la présence des ingénieurs pour diverses raisons, dont la surveillance et l'inspection.

Une rencontre de négociation a eu lieu mercredi entre les représentants syndicaux des ingénieurs et ceux du Conseil du Trésor. Samedi, M. Moreau a clairement indiqué que le conflit ne s'éternisera pas, laissant planer la possibilité d'adopter une loi spéciale pour forcer le retour au travail.

"Écoeurement" des libéraux

M. Moreau s'est également dit "pas mal tanné" des articles établissant des "liens" entre le premier ministre Philippe Couillard et l'ex-organisateur libéral accusé de fraude, Marc-Yvan Côté.

Le premier ministre a passé la majeure partie de la semaine dans les câbles, affirmant mercredi "avoir tendu la main d'un être humain à un autre être humain", quand il a invité à sa maison en 2012 M. Côté pour l'aider à "relaxer", alors que celui-ci venait alors d'être éclaboussé par un reportage de l'émission Enquête de Radio-Canada.

M. Moreau a déclaré samedi que l'invitation de M. Couillard, qui n'était pas en politique à l'époque, n'avait rien d'un "problème éthique". Les gens dans leur vie privée ont le droit de s'envoyer des courriels, a-t-il argué. Ceux qui ont soulevé la question, d'après lui, tentent de "créer un doute" dans l'esprit des gens, ce qui nuit à toute la classe politique.

Marc-Yvan Côté ne peut être banni du PLQ, comme le suggère la Coalition avenir Québec (CAQ), a-t-il dit, puisqu'il n'est même pas membre du parti.

Des militants libéraux ont ajouté craindre que les Québécois finissent par se "démobiliser". Le président sortant de la Commission politique du PLQ, Jérôme Turcotte, a qualifié les articles sur les questions d'éthique et d'intégrité d'"ennuyeux" et de "tristes" car ils ne font pas avancer le débat public.

En entrevue avec La Presse canadienne samedi, le député de Chomedey Guy Ouellette a réitéré son "écoeurement" face aux fuites répétées de courriels confidentiels par la police.

Constitution

Par ailleurs, des militants ont chaudement applaudi la nouvelle politique Québec-Canada du premier ministre Couillard, qui vise à rouvrir le dialogue avec tous les Canadiens en vue d'éventuelles négociations constitutionnelles.

L'approche est rafraîchissante, selon plusieurs, et vient rejoindre la nouvelle génération de milléniaux qui est favorable au partage d'idées, sans confrontation.

En 2017, il est possible de débattre d'idées sans jamais attaquer les gens, a soutenu le président de la Commission jeunesse du PLQ, Jonathan Marleau.

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