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Aliocha offre l'album «Eleven Songs» (ENTREVUE)

Aliocha offre l'album «Eleven Songs»
John Londono

Aliocha (Schneider), l’acteur, se fait de plus en plus musicien-chanteur. En septembre passé, il avait proposé un EP anglophone intitulé Sorry Eyes, une galette pop assez inspirée qui allait servir d’œuvre de présentation. Dans la foulée d’une réception positive, le jeune homme de 23 ans offre aujourd’hui son premier disque complet, Eleven Songs, via Audiogram. Rencontre.

Né à Paris, il a grandi dans le quartier Outremont, à Montréal. Membre d’une famille d’artistes, Aliocha a commencé le jeu d’acteur il y a une dizaine d’années. Ensuite, les projets ont défilé, que ce soit au théâtre (La promesse de l’aube), à la télé (la série jeunesse Tactik) ou au grand écran (Aurélie Laflamme, Closet Monster ou encore Ville-Marie, dans lequel il a donné la réplique à Monica Bellucci). On ne peut le nier, Aliocha a la gueule de l’emploi avec ses jolis traits fins et ses cheveux blonds en boucles.

Certes, le jeu de comédien a meublé une bonne partie de sa vie. D’ailleurs, il n’a nullement l’intention de se défiler. Au contraire, il n’attend que des propositions intéressantes pour poursuivre le travail. Mais, en parallèle, Aliocha veut se consacrer à la musique, qui est devenue sa «priorité» ces temps-ci.

«J’ai commencé à jouer de la musique grâce à mon grand frère, Vadim (qui est décédé dans un accident de la route à 17 ans). Il suivait des cours de chant. J’avais beaucoup d’admiration pour lui. Il m’a offert mes premiers CD. Avec le temps, j’ai moi aussi voulu faire de la musique. Je ne pensais pas être capable d’écrire des chansons. J’étais d’abord un interprète. À 15 ans, en jouant de la guitare, je me suis rendu compte que c’était possible de faire des tounes.»

Deux ans plus tard, grâce à une rencontre fortuite avec Jean Leloup au Café Souvenir, Aliocha sera aidé par l’icône de la musique québécoise : «Je l’ai accompagné dans un studio. Il a été très généreux. Il m’a aidé à concevoir une maquette, que j’ai par la suite proposée à Audiogram…»

De Montréal à Göteborg

Réalisé par le trentenaire Samy Osta (La Femme, Feu! Chatterton, Juniore), Eleven Songs n’est pas tout à fait nouveau. Les pièces ont été enregistrées en Suède, tout comme les six morceaux qui composaient le EP paru l’année passée.

«C’est la continuité forcément, puisqu’on a tout fait en même temps, explique Aliocha dans un français métissé. Tout provient des mêmes sessions. […] On ne pensait pas sortir de EP. Mais comme je me suis retrouvé avec beaucoup de chansons, on a décidé de couper tout ça en deux.»

Parmi les chansons du EP, Sorry Eyes, Flash In the Pan et Sarah se retrouvent sur le nouveau disque. Ce dernier est fabriqué de folk rock accrocheur faisant penser aux années soixante. La voix est belle et les arrangements, conçus avec Samy Osta, sont bien foutus.

«J’ai rencontré Samy en France, affirme Aliocha. Ensuite, il est venu à Montréal pour que l’on puisse se connaître davantage. On a fini par découvrir qu’on avait certains goûts communs au niveau de la musique, dont Beck, The Beatles, Bob Dylan… Il tripe aussi beaucoup sur Portishead, qui a eu quelques influences sur Eleven Songs.

«Finalement, je me suis rendu à Göteborg, en Suède. C’est dans ce studio qu’il a aussi enregistré un album du groupe français Feu! Chatterton. On a fait de la musique pratiquement 24 heures sur 24, pendant deux semaines. Pour l’anecdote, la console du studio est celle sur laquelle David Bowie a enregistré Heroes (1977)…»

Le processus entier s’est étalé de l’été 2015 à l’hiver 2016.

Aliocha (guitares acoustiques, piano, harmonica, banjo, et divers claviers et autres) et Samy Osta (basse, guitares, synthétiseurs et autres) ont assumé la totalité des instruments utilisés pour la création des chansons, exception faite de la batterie, qui a été jouée par Ludwig Dahlberg, membre du groupe Indochine depuis 2015. «Plus tard, on a peaufiné les chansons dans le studio de Samy, à Paris», de mentionner Aliocha.

Depuis la sortie du EP, le chanteur a assumé une quinzaine de fois la première partie du concert de Charlotte Cardin, au Québec. Grosso modo, il est monté cinquante fois sur scène, chez nous et en Europe. Dès la sortie du nouvel album, Aliocha à l’intention de livrer plusieurs spectacles des deux côtés de l’Atlantique. Deux formules de concert seront possibles : la proposition solo – voix, guitare, piano – ou encore la performance de groupe, composé du multi-instrumentiste Christian Sean, du bassiste Tom Tartarin et de son frère ainé Volodia Schneider (connu pour son travail avec le Cirque du Soleil, le batteur a fait jaser en raison de son interprétation de la pièce Heartbeats du duo d’électropop suédois).

Aliocha sera notamment en spectacle les 29 et 30 juin au Savoy du Métropolis, dans le cadre du Festival international de jazz de Montréal.

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