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Abolition de la gestion de l'offre: l'IEDM propose de verser 13 milliards $ aux agriculteurs

L’Institut économique de Montréal ne lâche pas le morceau.

L’Institut économique de Montréal (IEDM) ne lâche pas le morceau : le Canada doit laisser tomber le système de la gestion de l’offre avec des compensations pour permettre la libéralisation du marché du lait, des œufs et de la volaille.

Selon une nouvelle publication rendue publique jeudi, l’IEDM propose de compenser les fermiers à la hauteur de 13 milliards $ sur une période de 10 ans afin de racheter les quotas des agriculteurs selon leur prix de base. Les consommateurs, eux, seraient gagnants dès l’abandon de ce système, selon les chercheurs Alexandre Moreau et Vincent Geloso.

« La gestion de l’offre ne peut pas être abolie sans compensation. C’est une condition nécessaire à l’abolition de la gestion de l’offre, fait valoir Vincent Geloso. Ce qu’on dit, c’est que le gouvernement devrait considérer la possibilité de libéraliser et c’est à lui de choisir le niveau de compensation. »

Une manifestation de producteurs laitiers devant le parlement à Ottawa. (Photo: PC)

Le bénéfice net des consommateurs canadiens, lui, serait de 3,9 à 5,1 milliards de dollars chaque année même avec les compensations prévues par le scénario de l’IEDM. Par la suite, une fois la libéralisation bien en marche, le bénéfice atteindrait jusqu’à 6,7 milliards par an.

« Peu importe la méthode de compensation, on pense que ce n’est pas un obstacle à la libéralisation. Donc, il y a des gains clairs pour les consommateurs qui peuvent être générés, même si la compensation est la plus généreuse possible », poursuit M. Geloso.

L’enjeu a été largement discuté alors que le député de Beauce, Maxime Bernier, a fait campagne contre le système de gestion de l’offre lors de sa course à la direction du Parti conservateur du Canada. Il a finalement perdu son pari, alors que son rival Andrew Scheer – qui avait le soutien des agriculteurs – s’est hissé au rang de chef.

Dans le contexte de la renégociation de l’ALENA et de l’augmentation des tarifs sur le bois d’oeuvre, l’IEDM a déjà suggéré d’utiliser la gestion de l’offre du Canada comme monnaie d’échange.

L’ancien premier ministre Brian Mulroney, qui agit comme conseiller auprès du gouvernement Trudeau pour l’ALENA, a pour sa part déjà suggéré de donner de généreuses compensations aux producteurs afin d’éliminer progressivement la gestion de l’offre.

« Plus on attend, plus ça devient difficile, soutient Vincent Geloso. Donc, sortir avec compensation le plus tôt possible – c’est ça le message de base qu’on fait passer. Tout ce qui doit être débattu, c’est comment on en sort. »

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