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Hillary Clinton profite du «covfefe» pour faire passer un message à Donald Trump

Clinton profite du «covfefe» pour faire passer un message à Trump
AFP

C'est de bonne guerre. La candidate malheureuse à la présidentielle américaine, Hillary Clinton, a plaisanté sur le tweet nocturne de son ancien adversaire et désormais président Donald Trump, dans lequel il se plaignait de "covfefe" constamment négatif/ve.

Connu pour son utilisation compulsive de Twitter, le président américain a publié mercredi 31 mai un message incomplet et dénué de sens, à cause d'un terme erroné qui a fait le bonheur de ses adversaires: "covfefe".

Internautes et personnalités ont rapidement tenté de trouver un sens à ce terme, à l'instar d'Hillary Clinton. "Les gens qui vivent dans des maisons de covfefe ne devraient pas jeter de covfefe", a-t-elle tweeté, reprenant une expression anglaise que l'on pourrait traduire littéralement par: "les gens qui vivent dans des maisons de verre ne devraient pas jeter de pierres" ("people who live in glass houses shouldn't throw stones").

La formule sous-entend qu'il vaut mieux ne pas critiquer les autres si l'on a soi-même des faiblesses. À bon entendeur.

Invitée mercredi à participer à une conférence sur les nouvelles technologies digitales, la démocrate a lancé une nouvelle pique, cette fois-ci en faisait référence aux suspicions de collusion entre l'équipe Trump et la Russie pendant la présidentielle.

"Je pense que c'était un message codé envoyé aux Russes", a-t-elle dit au sujet de "covfefe", provoquant les rires du public.

Hillary Clinton a aussi moqué les explications du porte-parole de la Maison Blanche Sean Spicer, qui a expliqué à ce sujet que "le président et un petit groupe de gens savent exactement ce qu'il voulait dire" quand il a tweeté "covfefe".

"Ah, l'excuse du petit groupe... On n'aura pas de groupe assez exclusif pour expliquer ce que 'covfefe' veut dire", s'est-elle amusée.

Hillary Clinton s'est ensuite faite plus grave au sujet de la possible influence russe dans l'issue de l'élection. "C'est pour détourner l'attention. C'est comme 'covfefe'. Ca fait parler! Ca devient international! Et peut-être que l'espace d'une minute vous aurez oublié l'accusation de collusion avec la Russie. C'est un cirque, n'est-ce pas? C'est l'attitude classique d'un autoritaire", a-t-elle dénoncé.

Russes et Américains "avaient un plan"

La démocrate est allée plus loin qu'auparavant dans l'interprétation de sa défaite contre Donald Trump en affirmant que les Russes s'étaient probablement coordonnés dans leurs attaques informatiques avec des Américains, voire avec l'équipe du président républicain.

"Les Russes, à mon avis (...) n'auraient pas su comment transformer ces informations en armes sans l'aide d'Américains", a-t-elle déclaré, se référant aux fausses informations diffusées sur internet, aux robots Twitter et aux messages piratés.

Qui, selon elle, guidait les Russes? "Nous obtenons de plus en plus d'informations sur les contacts entre des responsables de la campagne Trump et des proches de Trump avec les Russes avant, pendant et après l'élection", a-t-elle répondu.

Vous penchez pour Trump? a relancé la journaliste. "Oui. Oui, je penche pour Trump. Il est difficile de ne pas le faire".

Selon la démocrate, qui a exclu de se représenter, le meilleur exemple de cette coordination a eu lieu un mois avant l'élection, quand des messages piratés de la boîte Gmail du président de son équipe de campagne John Podesta ont été diffusés par WikiLeaks dans l'heure ayant suivi la divulgation dans la presse d'une vidéo de Donald Trump tenant des propos obscènes.

"Ils étaient forcément prêts, ils avaient un plan. Ils ont dû recevoir un feu vert, 'OK cela pourrait être la fin de la campagne Trump, diffusez-les maintenant'", a-t-elle dit, en s'en remettant à l'enquête des autorités américaines pour faire toute la lumière sur les supposées ingérences russes.

Le président républicain a riposté dans un tweet, tard mercredi soir, critiquant son ancienne rivale pour son incapacité à assumer seule la responsabilité de sa défaite. "Hillary la crapule rend tout le monde responsable sauf elle et refuse d'admettre qu'elle était une très mauvaise candidate. Elle accuse Facebook et même les Démocrates et le DNC", le comité national du parti démocrate, a-t-il écrit.

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