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Le policier Éric Bernard raconte comment il sauvé deux jeunes de la noyade à Alma

Un policier raconte comment il a sauvé deux jeunes de la noyade à Alma
Le Quotidien/Gimmy Desbiens

L'agent Éric Bernard de la Sûreté du Québec (SQ) patrouillait à Alma, mardi soir. Peu avant 17 h, son collègue et lui ont reçu un appel pour deux enfants, un garçon de sept ans et une fillette de dix ans, qui étaient coincés sur la rivière Petite-Décharge. N'écoutant que leur courage, les deux policiers se sont rendus sur place rapidement et ont sauvé les deux jeunes de leur mauvaise posture.

Un texte de Mélissa Savoie-Soulières

« Nous, on avait l’info que les pompiers prenaient peut-être une dizaine de minutes à arriver. On avait l’avantage d’être déjà sur la route. L’agent Boily et moi ce qu’on a fait, c’est qu’on est descendu le long des berges. Mais à cause de la force du courant, c’était pratiquement impossible de parler aux jeunes, on ne pouvait pas s’entendre parler avec le bruit du courant et des vagues », raconte le policier.

Éric Bernard et son collègue ont donc rapidement convenu d’un plan. Il allait dans l’eau chercher les deux enfants pendant que son partenaire s’assurait de sa sécurité.

« Ce que j’ai fait, c’est que je me suis attaché la ligne d’attrape flottante aux poignets. Oui, il y avait un petit peu de risques, mais on avait quand même pris nos aplombs pour éviter d’y aller comme ça à tête perdue », explique l’agent qui cumule 18 ans d’expérience comme policier.

L’eau montait rapidement dans la rivière. Le garçon de sept ans était agrippé à un rocher et avait de l’eau jusqu’aux épaules. Le policier a donc conclu un marché avec lui.

«J’ai rassuré le jeune parce que lui il disait qu’il était fatigué et qu’il voulait lâcher prise. On a fait un deal ensemble qu’il allait se tenir jusqu’au temps que j’arrive à lui.» - Éric Bernard, agent de la Sûreté du Québec

C’est ce qui est arrivé. Il a réussi à le prendre dans ses bras et aller chercher sa grande sœur de dix ans.

Le policier s’est ensuite placé face au courant, en plein milieu de la rivière, avec les deux enfants dans les bras. Il a ensuite tenté de les rassurer.

« Je leur parlais pas trop de l’évènement parce que, eux, ils voyaient le monde tout autour et ça les stressait. Ils se demandaient comment on allait retourner au bord », poursuit le policier.

« Je leur parlais de l’école. J’essayais de leur changer les idées. Je leur demandais leur nom, leur âge, ce qu’ils pensaient faire comme profession », se souvient Éric Bernard.

« Malgré tout, ils ont bien fait ça. J’ai pas parlé beaucoup de l’évènement aux enfants, mais ce que la sœur m’a dit c’est que quand l’eau a monté, elle aurait pu se rendre au bord, mais elle a décidé par elle-même de rester avec son frère. »

Les pompiers d’Alma sont ensuite arrivés avec une embarcation pour prendre le policier et les deux enfants.

Le policier affirme qu’il s’est jeté à l’eau par réflexe. Il est conscient qu’il a sauvé deux jeunes de la noyade, mais il essaie de ne pas trop penser à ce qui aurait pu se passer.

«Oui, on a un uniforme, on a une base. Mais, c’est aussi le bon père de famille, le gros bon sens, l’adrénaline mélangés ensemble, poursuit l’agent. Il fallait faire vite.» - Éric Bernard, agent de la Sûreté du Québec

Les deux enfants ont fait un peu d’hypothermie, mais finalement plus de peur que de mal. Le policier s’en sort aussi indemne.

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