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Justin Trudeau maintient sa confiance envers les services de renseignement américains (VIDÉO)

Justin Trudeau maintient sa confiance envers les services de renseignement américains

Malgré les fuites dans des médias américains de renseignements et de photos de l'enquête sur l'attentat de Manchester, Justin Trudeau a l'intention de continuer à partager de l'information avec Washington, a assuré le premier ministre canadien en marge du Sommet de l'OTAN, à Bruxelles.

Justin Trudeau maintient donc sa confiance envers son voisin américain, alors que les alliés de l'OTAN se préparent à collaborer davantage en matière de renseignements contre-terroristes.

Pourtant, la première ministre britannique Theresa May, elle, ne décolère pas. Elle reproche aux Américains un coulage de renseignements sur l'enquête de l'attentat du Manchester Arena qui a fait 22 morts et une soixantaine de blessés, lundi soir. Theresa May entend d’ailleurs soulever l'affaire lors de la rencontre des dirigeants de l'Alliance atlantique, jeudi après-midi, à Bruxelles.

Questionné à ce sujet à la sortie d’une rencontre avec le secrétaire général de l’Alliance, Jens Stoltenberg, Justin Trudeau a refusé de condamner l'administration américaine. Il affirme que le partage de renseignements va continuer normalement avec les États-Unis.

Sans élaborer, il a fait valoir que dans le passé « la collaboration et la coopération entre les alliés a sauvé des vies ».

«Nous nous devons de travailler ensemble pour assurer la sécurité de nos citoyens.» - Justin Trudeau, premier ministre du Canada

Ces fuites aux renseignements américains surviennent au moment où l'OTAN annonce la création d'une unité du renseignement contre-terroriste pour améliorer le partage d'informations. Elle entend se concentrer sur les combattants étrangers qui quittent l'Europe pour aller combattre en Irak et en Syrie notamment.

Début mai, le Washington Post rapportait que M. Trump aurait dévoilé à des responsables russes reçus à la Maison-Blanche des informations hautement classifiées provenant d'un allié concernant le groupe armé État islamique.

Appelés à commenter, les ministres du gouvernement Trudeau se sont depuis rangés derrière les États-Unis.

Pression accrue pour Justin Trudeau au sein de l'OTAN

Outre les turbulences en provenance de Washington et de Londres, Justin Trudeau doit composer cette année avec des demandes de plus en plus insistantes des membres de l’Alliance, notamment des États-Unis, pour que son gouvernement engage davantage d’argent et de ressources militaires au sein des missions de l’OTAN.

Le président américain Donald Trump, qui participe à cette rencontre pour la première fois, a par ailleurs obtenu cette semaine que l'OTAN devienne membre à part entière de la Coalition internationale contre le groupe armé État islamique (EI).

Sans répondre directement aux questions des journalistes qui lui demandaient s’il allait déployer des troupes ou des forces en Afghanistan ou en Irak dans le cadre des efforts de lutte contre l'EI, Justin Trudeau est resté plutôt évasif, expliquant que le Canada a « toujours livré la marchandise et été présent lorsqu’on avait besoin de lui » au sein de l’OTAN.

Le premier ministre a cependant rappelé que cette décision appartenait avant tout aux Canadiens et que c’est eux qui la prendront.

«Les décisions que nous allons prendre seront prises au Canada, par les Canadiens […] l’avenir de nos forces armées dépendra de nos choix.» - Justin Trudeau, premier ministre du Canada

Nouvelle politique de défense

Par ailleurs, la nouvelle politique de défense du Canada sera déposée « dans moins de deux semaines », a promis Justin Trudeau.

Estimant que le Canada a toujours fait sa part au sein des missions de l’OTAN, Justin Trudeau a rappelé qu’actuellement, les forces canadiennes jouent un rôle clé à Latvia, en Lettonie, en dirigeant l’un des quatre groupes multinationaux de combat dans le cadre des efforts de l’OTAN pour accentuer sa présence dans l’est de l’Europe. Ce à quoi s’ajoutent des chasseurs canadiens déployés en Islande et des frégates de la marine royale qui croisent avec le groupe naval de l’OTAN en Méditerranée.

« Nous avons démontré notre engagement profond à l’égard de cette institution en Bosnie, au Kovoso, en Afghanistan ou en Libye, le Canada a toujours répondu à l’appel. Ce qui était vrai à l’époque le demeure aujourd’hui », a souligné le premier ministre.

Avec la collaboration de Louis Blouin et de Marc Godbout

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