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Sextage chez les jeunes : un « selfie » peut gâcher une vie

Sextage chez les jeunes : un « selfie » peut gâcher une vie
Radio-Canada/Maxime Corneau

Intimidation, dépression, extorsion, accusations de pornographie juvénile : le partage de photos ou de vidéos à caractère sexuel entre adolescents peut entraîner de graves conséquences. Malheureusement, tous les jeunes ne sont pas sensibilisés aux dangers du sextage, une réalité à laquelle entend s'attaquer la campagne « Ton selfie, ça ne regarde que toi! ».

Lancée à l’initiative des services de police de Québec et Lévis, de la Sûreté du Québec et de la maison des jeunes L’Ouvre-Boîte du quartier, la campagne s’articule autour d’une capsule vidéo d’une minute et demie qui met de l’avant les conséquences légales et sociales qu’engendre le sextage, un phénomène grandissant, en particulier chez les adolescents.

« C’est un problème qui est très réel. On dénote une croissance dans les dernières années pour différentes raisons. On peut notamment penser aux moyens technologiques, qui sont plus [facilement accessibles] chez les jeunes », explique Étienne Doyon, agent aux communications du Service de police de la Ville de Québec (SPVQ).

Chantage

La vidéo animée, qui sera diffusée sur les réseaux sociaux, met en scène une adolescente qui se retrouve à la merci d’internautes malveillants après avoir partagé sur les réseaux sociaux une vidéo d’elle en sous-vêtements.

« Les destinataires pourraient te demander davantage de photos pour les montrer à leurs amis, de l’argent ou encore des faveurs sexuelles en échange de leur silence. Sans t’en rendre compte, tu pourrais même être impliqué dans des activités d’exploitation sexuelle. Tout ça à cause d’une simple vidéo », peut-on entendre dans la vidéo.

Prendre un selfie de toi, ça prend seulement quelques secondes, mais ça prend aussi quelques secondes pour gâcher une vie.

Extrait de la capsule vidéo « Ton selfie, ça ne regarde que toi! »

Graves conséquences

Étienne Doyon précise que les victimes du sextage ne sont pas les seules à s’exposer à de graves conséquences. Un adolescent qui partage une photo ou une vidéo d’une mineure peut être accusé de production ou de distribution de pornographie juvénile, et ce, même s’il n’a pas pris la photo ou filmé la vidéo.

« Les conséquences ne sont pas à négliger. On parle de jeunes victimes d’intimidation dans une école, de dépression, sans oublier les parents de ces jeunes, pour qui c’est difficile aussi. Donc, ça touche beaucoup de monde et c’est pour ça qu’on veut mettre de l’énergie pour contrer ce phénomène-là en faisant de la prévention », affirme le porte-parole du SPVQ.

La vidéo a été présentée à des élèves de cinquième secondaire de l’école Jean-de-Brébeuf jeudi. Les jeunes ont pu échanger sur les conséquences du sextage avec les représentants des différents corps policiers impliqués dans la campagne.

Avec les informations de Maxime Corneau

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