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Rencontre jeudi: Couillard veut susciter l'intérêt de Nétanyahou pour le Québec

Couillard veut susciter l'intérêt de Nétanyahou pour le Québec
La Presse Canadienne/Jacques Boissinot

Le premier ministre Philippe Couillard profitera de sa rencontre avec le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, jeudi à Jérusalem, pour tracer un parallèle entre le Québec et l'État hébreu.

Il a dit anticiper cet échange "avec beaucoup d'intérêt", dans l'espoir qu'il contribuera à resserrer les liens économiques entre les deux nations.

"On me dit que c'est un homme très direct, alors je vais lui parler très directement du Québec", a commenté M. Couillard, lors d'une mêlée de presse, mardi, en marge d'une allocution devant un parterre de gens d'affaires réunis par la Chambre de commerce Canada-Israël, dans le cadre de la mission qu'il dirige depuis vendredi dans cette région du globe.

Il cherchera alors à provoquer chez son interlocuteur "une étincelle d'intérêt" pour le Québec et "le goût d'en savoir plus", pour ainsi entraîner des retombées.

Les deux États ont plusieurs points communs, dont notamment leur taille, environ 8 millions de personnes, et le fait de constituer des sociétés minoritaires et différentes par leur langue et leur culture des grands ensembles dont ils font partie, a-t-il énuméré.

Et dans les deux cas, a-t-il poursuivi, pour prospérer, ils ont dû innover et exporter leurs produits, ayant su tirer profit de leur situation particulière.

M. Couillard se dit bien préparé pour la rencontre, ayant lu abondamment sur l'histoire du Moyen-Orient et suivant de très près, "avec beaucoup, beaucoup d'attention", l'actualité qui traite de cette région trouble du monde.

"Je connais très bien le spectre politique ici en Israël, la complexité également de la politique israélienne", a précisé le premier ministre.

Sur le plan diplomatique, il est intéressant de noter que M. Nétanyahou a accepté de rencontrer M. Couillard même si ce dernier dirige une province et non un pays.

Durant sa rencontre avec le premier ministre Nétanyahou, M. Couillard veut surtout parler d'innovation et d'intelligence artificielle, un secteur où le Québec performe bien et qui pourrait susciter l'intérêt des Israéliens, croit-il.

Il dit avoir constaté à quel point les Israéliens ont un esprit d'entreprenariat "absolument remarquable" et aimerait attirer au Québec des investisseurs dans certains secteurs de pointe.

Sur le plan des échanges commerciaux, tout reste à faire. Annuellement, entre le Québec et Israël, ils n'atteignent que 345 millions $, ce qui est "très, très, très peu", a-t-il reconnu.

De son côté, notamment afin de faciliter les relations d'affaires entre le Québec et Israël, Air Canada a profité de cette mission pour annoncer qu'une liaison directe Montréal-Tel Aviv serait disponible à compter du 22 juin.

Le Québec a aussi annoncé mardi la signature ou le renouvellement d'une quinzaine d'ententes de partenariat assez pointues, notamment entre l'Université McGill et l'Université Ben Gourion. Elles visent par exemple des échanges d'étudiants ou des protocoles de collaboration scientifique.

Processus de paix

M. Couillard prévoit par ailleurs demander à son hôte, jeudi, comment il voit la situation relativement à l'éternel conflit israélo-palestinien, et comment il entrevoit l'avènement d'un processus de paix entre les deux peuples.

Si ce processus reprend et donne des fruits, M. Couillard a réaffirmé, comme il l'avait fait en Cisjordanie dimanche, que le Québec serait bien placé pour aider les Palestiniens à bâtir un État moderne, en mettant l'accent sur le système d'éducation.

Au cours des nombreuses rencontres effectuées depuis vendredi avec des interlocuteurs israéliens et palestiniens, il dit avoir constaté "un grand appétit pour la paix, de part et d'autre".

"J'espère que ce sera suffisant pour faire le prochain pas", a commenté le premier ministre, qui avait reçu en matinée le Prix du Président décerné par l'Université de Tel Aviv, la plus grande du pays, en guise de reconnaissance de "son statut de neurochirurgien respecté, d'universitaire et d'homme d'État".

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