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Cet artiste pose des condoms sur les graffitis de pénis pour sensibiliser aux ITSS

Cet artiste pose des condoms sur les graffitis de pénis pour sensibiliser aux ITSS

Les villes pullulent de graffitis en tout genre et parfois de mauvais goût. À Londres, il n'y a pas que les œuvres emblématiques de l'artiste Banksy. Il y aussi, comme partout, des centaines de pénis tagués sur les murs. Un artiste de rue a eu la bonne idée de les détourner pour le bien de l'éducation sexuelle.

À 28 ans, un artiste anonyme s'est donné pour mission de recouvrir d'un préservatif tous les tags représentant l'attribut masculin. Il a nommé son projet "Protect City Cocks" après avoir constaté l'ampleur de ce "vandalisme insensé" dans les rues londoniennes, explique-t-il à BuzzFeed.

"Ça m'énerve de voir ces dessins. Beaucoup d'entre eux sont regroupés aux abords des arrêts de bus scolaires où les enfants se rassemblent, raconte-il. On ne devrait pas voir ça à tous les coins de rue, d'autant que les pénis n'ont pas de protection. Je trouve que ça envoie un mauvais message aux jeunes générations".

L'artiste a d'abord répertorié les lieux dans lesquels il voyait les graffitis de pénis. Il a ainsi constaté que la ville ne les effacait pas. "Une nuit j'ai fait des recherches sur les taux d'infections sexuellement transmissibles. C'est à partir de là que j'ai eu l'idée de les recouvrir de préservatifs pour sensibiliser la population", précise-t-il.

City Cock 5 #protectcitycocks

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City Cock 3 #protectcitycocks

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City Cock 1 #protectcitycocks

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À l'aide d'un pochoir en forme de préservatif, cet anonyme a peint par dessus les dessins existants. Il utilise de vives couleurs comme le rose, le vert ou le rouge, pour attirer l'attention des passants.

L'artiste accompagne le résultat du slogan "Restez Protégés" et de l'adresse du site NHS Shine. Il s'agit d'un service de contraception et de santé sexuelle pour les jeunes. Le service est basé à la clinique du Newham, un quartier à l'est de la capitale et procure des moyens de protection gratuits.

"Au lieu de vandaliser bêtement les murs de notre ville, on peut informer les gens des moyens essentiels pour se protéger et, par la même occasion, les faire rire", insiste-t-il. Même si son action est louable, cela reste une activité illégale. Mais l'artiste rassure: "Je prends beaucoup de précautions, pour l'instant je n'ai toujours pas été coincé par la police".

Dans une vidéo partagée sur son compte Instagram, l'artiste fait un rapide état des lieux sur le taux d'infections transmissibles sexuellement dans la capitale britannique. "Il y a de une à quatre nouvelles formes d'ITSS (infections transmissibles sexuellement et par le sang) détectées chaque année à Londres, commente-t-il. On compte près de 100 000 transmissions d'infections par voie sexuelle sur une seule année".

Les données sur les ITSS au Royaume-Uni confirment d'ailleurs l'urgence sanitaire du pays. D'après The Independant, le pays a diagnostiqué 434 456 nouveaux cas d'infections en 2015. L'année suivante, Public Health England a averti que le pays faisait face à une "crise de la santé sexuelle" après que des cas de syphilis et de gonococcies aient augmenté de façon disproportionnée chez les hommes homosexuels.

Toujours selon l'institut de santé national, les jeunes Anglais seraient plus susceptibles d'être diagnostiqués positif que les générations plus âgées. En 2015, 62% des 15-24 ans présentaient des cas de chlamydia, 52% de la gonococcies et 51%, parmi les jeunes hétérosexuels, souffraient de cas de verrues génitales.

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