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Le plan du Canada sur les missions de paix se fera attendre encore des mois

Justin Trudeau dit que les missions de paix devront attendre

Il faudra encore des mois avant qu'Ottawa annonce ses intentions en matière de maintien de la paix. Le réengagement canadien dans les missions de l'ONU était une promesse phare du gouvernement Trudeau, mais elle tarde de plus en plus à se concrétiser.

Alors que le gouvernement fédéral promettait initialement de dévoiler son plan avant la fin de 2016, il refuse maintenant de dire quand l'annonce viendra. Une source bien au fait du dossier a confirmé à Radio-Canda que la décision ne sera pas connue avant « des mois ».

Une porte-parole du bureau du ministre de la Défense confirme qu'aucune décision n'est prévue « à court terme ».

Questionné à ce sujet vendredi, le premier ministre a réitéré son engagement à déployer des centaines de militaires sur le terrain, sans pour autant préciser d'échéancier.

« Nous prenons le temps approprié pour réfléchir à la meilleure façon d'engager des Canadiens dans les opérations internationales de maintien de la paix » , a fait valoir Justin Trudeau.

Nous devons nous assurer d'avoir la bonne approche, la bonne mission, l'entraînement et l'équipement nécessaire.

— Justin Trudeau, premier ministre du Canada.

Au siège des Nations unies vendredi, l'ambassadeur canadien Marc-André Blanchard est demeuré tout aussi vague.

« C'est une décision qui doit être prise en ayant exploré toutes les avenues, tous les faits, toutes les analyses nécessaires, et c'est quelque chose qui prend du temps. »

M. Blanchard justifie cette prudence en rappelant que cet engagement va s'étirer sur « de nombreuses années ».

On ne sait pas si le Canada fera connaître ses intentions avant d'accueillir le sommet des Nations unies sur les missions de paix qui devrait avoir lieu en novembre prochain à Vancouver.

Ce que les libéraux ont promis :

- Déploiement de 600 militaires;

- Déploiement de 150 policiers;

- 450 millions de dollars sur 3 ans.

Des pays comme la France font pression pour que le Canada se déploie au Mali.

Le facteur Trump et les demandes de l'OTAN

L'arrivée de Donald Trump, notamment, force Ottawa à retourner à la planche à dessin et à réévaluer la planification de ses contributions militaires.

La nouvelle administration américaine fait pression sur ses alliés pour qu'ils augmentent leurs dépenses en matière de défense et respectent leurs engagements au sein de l'Organisation du Traité de l'Atlantique nord (OTAN).

Les pays membres devraient réserver l'équivalent de 2 % de leur PIB pour des dépenses militaires.

Le secrétaire général de l'OTAN, Jens Stoltenberg, a indiqué que des troupes supplémentaires seront nécessaires en Afghanistan pour éviter que le pays devienne un « refuge » pour les terroristes.

Cette demande fera certainement l'objet de discussions entre les alliés à la fin du mois lors du Sommet prévu à Bruxelles.

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