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Inondations: la «petite maison blanche» d'Oka

La «petite maison blanche» d'Oka

La lutte contre la crue du lac des Deux-Montagnes est constante et ardue pour Lucie Octeau et son conjoint, René Boily, d'Oka. La bataille qu'ils livrent au quotidien, avec succès jusqu'à maintenant, est en train de marquer l'imaginaire.

Le samedi 6 mai, le niveau du lac des Deux-Montagnes montait dangereusement. Mme Octeau et M. Boily décident alors d'ériger une digue de sacs de sable pour protéger leur demeure, située rue Saint-Jean-Baptiste, à Oka.

«Nos résidences sont menacées par les vents sur le lac qui ont une composante sud», explique Lucie Octeau. «Tant qu'à aménager un mur entre les deux maisons pour protéger des vagues, nous nous sommes entendus pour faire un deuxième mur, et relier les deux maisons ensemble.»

Par la suite, les propriétaires ont aménagé un bassin de rétention, entre les deux maisons, qui sert à emprisonner l'eau qui s'infiltre. Une dizaine de pompes ont été installées pour ensuite évacuer cette eau. Résultat: aucun dommage dans cette maison, pourtant située au bord du lac.

«Ces deux maisons-là sont en train de devenir un symbole de la lutte contre l'inondation», affirme le maire d'Oka, Pascal Quevillon. «Ce qu'ils sont parvenus à faire est assez remarquable.»

«Le Saguenay a eu la petite maison blanche, nous, on a les deux maisons de la rue Saint-Jean-Baptiste»

— Pascal Quevillon, maire d'Oka

«Il y a encore 40 centimètres au-dessus du seuil de sécurité pour nous. Tant que ça ne baisse pas de 40 centimètres, nous sommes en état d'urgence», explique Lucie Octeau.

Aide extraordinaire et organisation

Mme Octeau est impressionnée par l'aide que les sinistrés ont reçue depuis le début de ces inondations. «Par exemple, dimanche dernier, quatre jeunes gens de Saint-Hyacinthe sont arrivés en camionnette, avec un canot, pour offrir de l'aide.»

«Des gens nous offraient toute sorte de formes d'aide et je les notais systématiquement. Par exemple, Martine nous proposait du transport. Pour les bras, c'était Alex et Samuel avait offert sa camionnette. Nous les avons contactés au moment opportun.»

«Il y a des gens qui sont venus nous aider, que nous ne connaissions pas, et qui deviendront probablement des amis pour la vie», ajoute Mme Octeau.

«Le retrait de l'eau a l'air bien parti. Mais admettons que non, nous serions, au pire, plus pauvres d'une maison, mais vachement riches en amis»

— Lucie Octeau, résidente d'Oka

Les inondations au Québec (2017)

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