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Des églises prêtent leurs toiles au MNBAQ

Des églises prêtent leurs toiles au MNBAQ
Radio-Canada

Le Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) visite des églises aux quatre coins du Québec ces jours-ci pour décrocher les toiles qui feront partie de l'exposition Le fabuleux destin des tableaux des abbés Desjardins, en juin.

Une douzaine d’églises, dont celle de Saint-Antoine-de-Tilly, Sillery, Varennes, Saint-Denis-sur-Richelieu, entre autres, ont accepté de prêter des toiles uniques, arrivées au Québec au 19e siècle.

Les œuvres réalisées entre les 16e et 18e siècles et saisies durant la Révolution française ont été acquises et expédiées au Québec en 1817 grâce au travail des abbés Philippe-Jean-Louis et Louis-Joseph Desjardins, explique Linda Tremblay, responsable des relations de presse au MNBAQ.

«Un des abbés était en France et son frère Louis-Joseph au Québec. Ils étaient sensibles à ce qui se passait en France et celui qui était ici connaissait bien les besoins de communautés religieuses au Québec en pleine expansion et c’est à ce moment que l’abbé Philippe-Jean-Louis a envoyé des tableaux», dit-elle.

Opération délicate

Saint-Antoine-de-Tilly, par exemple, possède quatre toiles qui seront prêtées pour quelques mois.

L’opération pour les décrocher, plus tôt cette semaine, s’est avérée délicate. Deux d’entre elles ne passaient pas dans la porte, dit Mme Tremblay.

«Il a fallu qu’on les désencadre pour permettre aux tableaux de sortir et faire partie de l’exposition.»

Échafaudages, équipes de plusieurs personnes sont nécessaires aussi pour récupérer dans les règles de l’art les toiles accrochées souvent très haut dans les églises.

Jeudi, ce sera autour de l'église de Sillery de recevoir le MNBAQ, qui viendra décrocher ainsi quelques toiles.

Valeur inestimable

La Fabrique de Saint-Antoine-de-Tilly, qui a participé d’emblée au projet, se dit heureuse de permettre la découverte pour le grand public de ses toiles d’une grande valeur, souligne Monique Carrière, présidente de l’Assemblée de fabrique.

«Ces toiles ont été restaurées par le Centre de restauration du Québec dans les années 2000. Nos quatre tableaux sont allés dans une cure de rajeunissement et sont revenus tellement beaux, ça nous a permis de nous y intéresser davantage et de réaliser toute l’épopée qu’ils avaient dû traverser pour se retrouver chez nous», souligne-t-elle.

En tout, une quarantaine de tableaux et une vingtaine de reproductions des artistes Joseph Légaré, Théophile Hamel, par exemple, feront partie de l’exposition.

Certaines toiles seront absentes de leurs églises durant l’été, d’autres un peu plus longtemps, car elles seront prêtées cet automne au Musée des beaux-arts de Rennes. D’ici à leur retour, autour de Pâques 2018, des panneaux avec des reproductions seront placés dans les églises prêteuses.

L’exposition Le fabuleux destin des tableaux des abbés Desjardins sera présentée au MNBAQ du 15 juin au 4 septembre.

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