Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Ces deux photos résument la réalité de la dépression post-partum

Ces photos résument la réalité de la dépression post-partum

En deux photos, cette maman de l'Ohio résume la réalité de la dépression post-partum.

Le 1er mai, Kathy DiVincenzo a partagé sur son compte Facebook deux photos prises par son amie Danielle Fantis qui est photographe. Sur l'une, la maman est bien habillée, souriante avec ses enfants dans une maison propre. Sur l'autre, elle a l'air fatiguée, malheureuse, les cheveux grossièrement attachés, dans une maison en désordre.

Elle explique dans le texte accompagnant ces photos que mai est le mois national de prévention de la dépression maternelle. Parce qu'elle a dû se battre contre la dépression post-partum (ou périnatale), de l'anxiété et des TOC, elle a décidé d'en parler et de montrer à quoi peut ressembler cette expérience, plutôt que simplement la partie de sa vie "partageable sur Facebook".

Ces deux photos représentent autant sa vie l'une que l'autre. "Ça dépend des jours", écrit-elle.

"Je ne partageais confortablement que l'une de ces deux réalités, pourtant, et c'est bien ça le problème. La seule chose plus fatigante que de souffrir de cet état, c'est de prétendre quotidiennement que je vais bien", explique cette maman. Elle ajoute qu'elle travaille vraiment dur pour ne pas montrer cette difficile réalité par peur de mettre les autres mal à l'aise.

"J'ai peur que vous pensiez que je suis faible, folle, une terrible mère, et un million d'autres choses que mon cerveau me convainquent de penser, et je sais que je ne suis pas seule avec ces pensées. Nous devons arrêter de supposer que la période post-partum est toujours euphorique, parce que pour une personne sur sept ça ne l'est pas. Nous devons commencer à demander aux nouveaux parents comment ils vont de manière plus profonde que l'habituel 'alors, comment ça va?', qui entraîne la réponse 'tout va bien!'. Nous devons apprendre les signes, les symptômes, les facteurs de risque", poursuit-elle.

DiVincenzo s'adresse aux mamans et conclut: "Au cas où personne ne vous l'a dit, vous faites un formidable travail. Vous êtes aimée et méritante. Vous n'êtes pas seule". Sa publication a été partagée près de 70 000 fois et aimé plus de 44 000 fois.

Mère d'une petite fille, Gia, 3 ans, et d'un fils de près de 4 mois, Dominic, elle a souffert de dépression post-partum après la naissance de son premier enfant, mais n'en a pas parlé avant qu'elle souffre de la même chose après le deuxième. Elle confie vivre actuellement le moment le plus difficile de la dépression et tout juste commencer à chercher de l'aide.

"C'était important pour moi d'écrire ce message pendant ma bataille parce que je voulais que les autres parents sachent que même si c'est difficile pour moi d'en parler, c'était d'autant plus important de le faire. J'ai réalisé que je traversais une sombre période, alors que mon Facebook était rempli de photos de mes enfants souriants", explique-t-elle au HuffPost américain.

Elle espère qu'en lisant ce texte, au moins une maman comprendra qu'elle peut chercher de l'aide dans son entourage.

En Amérique du Nord, le taux de dépression postpartum est en augmentation considérable. Entre 1981 et 2011, le pourcentage de femmes diagnostiquées est passé de 13,6 à 19,6 %, soit presque une mère sur cinq.

Cet article, publié à l'origine sur le HuffPost américain, a été traduit de l'anglais.

VOIR AUSSI :

10 choses à savoir impérativement sur la dépression

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.