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Documents protégés au PLQ: pas de conspiration, dit Philippe Couillard (VIDÉO)

Pas de conspiration, dit Philippe Couillard

Les partis d'opposition somment le Parti libéral du Québec (PLQ) de montrer patte blanche et de dévoiler la nature d'une soixantaine de documents protégés.

Mardi, le PLQ a révélé "en toute transparence" que 65 documents perquisitionnés à ses locaux montréalais par l'Unité permanente anticorruption (UPAC) en 2014 avaient été exclus de la preuve parce qu'ils contenaient des communications entre avocats et clients, lesquelles sont protégées par le secret professionnel.

Un protocole d'entente avait d'ailleurs été conclu entre le PLQ et le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP), et un juge de la Cour supérieure du Québec avait statué que les 65 documents devaient bel et bien être protégés.

Selon Le Journal de Montréal, le PLQ aurait voulu cacher 41 mots-clés, dont "fraude", "manoeuvres électorales frauduleuses", "Violette Trépanier (ex-directrice du financement du PLQ)" et "contrats" de peur qu'ils se retrouvent entre les mains des enquêteurs de l'UPAC.

"Pourquoi éviter que l'UPAC utilise cela? Est-ce que le gouvernement va laisser l'UPAC enquêter en toute liberté, et je cite, sur des "manoeuvres électorales frauduleuses", un des mots qui a été retiré par le Parti libéral du Québec?" a lancé, en Chambre, mercredi le leader parlementaire du Parti québécois Pascal Bérubé.

Les partis d'opposition n'ont pas manqué de souligner que la perquisition de 2014 _ et les décisions prises ensuite _ est survenue sous le règne de l'actuel premier ministre Philippe Couillard.

"Le premier ministre nous a mis au défi de trouver un seul manque d'éthique à son gouvernement, a renchéri la députée caquiste Nathalie Roy. (Il) peut très bien dire à la population, qui se pose pas mal de questions par les temps qui courent, quelle est la nature des documents qui ont été soustraits à la justice par son parti."

Le député de Québec solidaire, Amir Khadir, en a remis en affirmant que le premier ministre devait à tout prix "restaurer la dignité de la fonction publique".

À l'instar du PQ, M. Khadir a demandé que le PLQ remette immédiatement les 65 documents confidentiels à l'UPAC.

Brandissant sa cravate assortie de petits cochons roses devant les caméras mercredi, M. Khadir s'est désolé du fait qu'il y aurait encore aujourd'hui "des fraudeurs, des politiciens ou des hommes d'affaires corrompus" au Québec.

Pas de "conspiration"

Pour sa part, M. Couillard a martelé qu'il n'y avait pas de "conspiration" ni de "complot" concernant les documents du PLQ actuellement hors de portée, car protégés par le secret professionnel.

"Cette histoire-là témoigne de l'ouverture et de la collaboration que le parti a apportées au processus d'enquête", a-t-il argué.

"Ça s'est fait par entente avec le DPCP, qui a lui-même souligné la présence de documents protégés par le secret professionnel (...) C'est ce qui se produit dans tous les cas semblables; il n'y a pas de conspiration là-dedans; il n'y a pas de complot là-dedans. C'est une technique et une procédure tout à fait normales", a-t-il ajouté.

Selon le leader parlementaire du gouvernement, Jean-Marc Fournier, c'est la Sûreté du Québec qui a aidé à faire le tri des documents à l'aide des 41 mots-clés.

"Alors, autant la Cour supérieure, la Sûreté du Québec, le DPCP, le Parti libéral vient participer pour qu'on accélère le processus et que ça se fasse de façon conforme à toutes les règles", a soutenu M. Fournier.

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Philippe Couillard

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