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Erdogan presse les États-Unis de briser leur alliance avec les syro-kurdes

Erdogan presse les États-Unis de briser leur alliance avec les syro-kurdes

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a pressé les États-Unis, samedi, de cesser de soutenir les militants kurdes syriens, alors les médias locaux rapportaient que l'armée turque a déplacé des véhicules blindés et effectué le transport d'effectifs sur une base située près de la frontière avec la Syrie.

Cette délocalisation survient un jour après que les troupes américaines eurent été aperçues patrouillant près de la frontière syrienne. La milice syro-kurde est le principal allié de Washington dans le combat contre les combattants de Daech (le groupe armé État islamique) en Syrie.

La Turquie considère toutefois les Unités de protection du peuple kurde (YPG) constituent une organisation terroriste.

Le président turc a ainsi prévenu, samedi, que son gouvernement entendait faire en sorte que les endroits où se trouvent les miliciens kurdes de Syrie deviennent "leurs tombes". Il a une fois de plus clamé que les YPG sont liées aux Kurdes qui ont mené une insurrection pendant trois décennies en Turquie.

Des images qui ont circulé vendredi montrent une série de camions alignés dans la région frontalière, transportant des véhicules militaires. L'agence de nouvelles privée IHA rapportait que le convoi se dirigeait vers la province sud-est de Sanliurfa à partir de Kilis, à l'ouest. La base de la région est située à 50 kilomètres de la localité de Tal Abyad, sous le contrôle des miliciens kurdes.

Selon l'agence IHA, ce déplacement fait suite à l'annonce, en mars, de l'achèvement d'une phase de l'opération transfrontalière Bouclier de l'Euphrate.

Les responsables turcs ont annoncé la conclusion de cette opération, mais avaient à la fois indiqué que la Turquie continuerait à combattre le terrorisme et protéger sa frontière contre les combattants kurdes ainsi que de Daech.

Les tensions ont d'ailleurs grimpé, cette semaine, alors que la Turquie a mené des frappes aériennes contre des bases des YPG en Syrie et en Irak, tuant au moins 90 miliciens selon l'armée.

Le président Erdogan doit se rendre à Washington le 16 mai pour sa première rencontre avec son homologue américain, Donald Trump.

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