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Ivanka Trump s'est imposée comme la seule première dame des États-Unis en 100 jours

Ivanka Trump s'est imposée comme la seule première dame des États-Unis en 100 jours

C'est elle qui représente les États-Unis au W20, une table ronde sur la place des femmes dans le monde. C'est elle qui capte la lumière lors de la visite d'État de Justin Trudeau à la Maison-Blanche. C'est elle qui organise les coups de fils officiels du président, qu'il s'agisse de dirigeants étrangers, de chefs d'entreprise ou d'astronautes de la station spatiale internationale. 100 jours après l'arrivée de son père Donald à la Maison-Blanche, Ivanka Trump, prédestinée à devenir la "première fille", endosse en réalité le costume de "première dame" des États-Unis.

Depuis fin mars, son statut de conseillère est officiel. Cette ex-mannequin et cheffe d'entreprise, a effectué à ce titre son premier déplacement à l'étranger, à Berlin, où elle a dû défendre l'attitude de son père envers les femmes, en compagnie notamment de la chancelière allemande Angela Merkel. Un rôle prépondérant pour celle qui a su s'imposer progressivement dans l'entourage stratégique et politique du président.

Omniprésente depuis la campagne

La fille aînée du magnat de l'immobilier, disposait depuis la prise de fonction de son père d'un bureau dans la prestigieuse "West Wing" de la Maison-Blanche sans être employée par le gouvernement. Avant de finalement devenir employée fédérale non rémunérée, comme son mari Jared Kushner. Une suite d'événement logique pour le clan Trump au vu de l'implication d'Ivanka dans la campagne victorieuse.

Présente à chacun de ses meetings, c'est elle qui l'a introduit sur scène le jour de l'annonce de sa candidature à la présidence en bas de l'escalator de la Trump Tower. Même chose lors de son intronisation à la convention de Cleveland. Une présence qui n'a cessé de croître au fil des semaines et qui n'a pas diminué après la victoire du républicain. Bien au contraire.

Ivanka Trump a souvent été vue aux côtés de son père lors de réunions importantes ou de rencontres avec des dirigeants étrangers. Elle était notamment aux première loges pour la réception du premier ministre Shinzo Abe dès le mois de novembre à la Trump Tower, ou pour les visites plus récentes du premier ministre canadien Justin Trudeau et de la chancelière allemande Angela Merkel à la Maison-Blanche.

Ivanka Trump et Angela Merkel, le 17 mars 2017 à la Maisbon-Blanche
Jonathan Ernst / Reuters
Ivanka Trump et Angela Merkel, le 17 mars 2017 à la Maisbon-Blanche
Justin Trudeau et Ivanka Trump le 13 février 2017
Kevin Lamarque / Reuters
Justin Trudeau et Ivanka Trump le 13 février 2017

Une ligne modérée

Forte de son omniprésence, Ivanka Trump possède une influence réelle sur son père. Elle est sans doute la conseillère la plus modérée du président américain. Ce qui lui vaut d'ailleurs d'être au centre des tensions qui couvent à la Maison-Blanche, entre un camp très conservateur - incarné notamment par Stephen Bannon - et un autre plus modéré porté par son mari Jared Kushner.

Je suis un atout pour lui et j'ai un impact positif."Ivanka Trump

Et quand les choix du président ne lui conviennent pas, elle n'hésite pas à faire entendre sa voix. C'est en tout cas ce qu'elle explique dans une - rare - interview donnée à la chaîne CBS: "Je donne régulièrement mon avis et mon père est d'accord avec moi sur tellement de choses. Mais quand ce n'est pas le cas, il sait quel est mon point de vue." "Il y a de multiples façons de faire entendre votre voix".

"Donc quand je ne suis pas d'accord avec mon père, il le sait, et je m'exprime avec une totale franchise. Et quand je suis d'accord j'appuie complètement, je soutiens son programme et, j'espère, je suis un atout pour lui et j'ai un impact positif", explique celle qui, à 35 ans assure également le service après-vente des déclarations parfois ravageuses de Donald Trump. Invitée mardi 25 mai à une table ronde sur la place des femmes dans le monde en compagnie d'Angela Merkel et Christine Lagarde notamment, Ivanka Trump a dû, par exemple réfuter les accusation de misogynie visant son père.

"Je sais de par mon expérience personnelle (...) que les milliers de femmes qui ont travaillé avec et pour mon père depuis des décennies (...) témoignent de sa foi et de sa solide conviction dans le potentiel des femmes et leur capacité à faire le travail comme n'importe quel homme", a-t-elle assuré, comme vous pouvez l'entendre dans la vidéo en tête d'article.

Que devient Melania Trump?

Et si Ivanka Trump prend autant la lumière, c'est également parce que sa belle-mère - la First Lady officielle - brille par son absence. Alors que son mari fête le cap de ses 100 premiers jours à la Maison-Blanche, Melania Trump réside toujours à New York, en compagnie de leur jeune fils Baron. Et à part professer son admiration pour Jackie Kennedy et Michelle Obama, Melania n'a rien dit jusqu'ici sur le rôle qu'elle entendait jouer.

Une absence qui pousse forcément Ivanka Trump sous les projecteurs. Ainsi, elle est la seule à épauler son père lors d'événements officiels. "Elle remplace assurément sa belle-mère", estime la spécialiste des premières dames Katherine Sibley. "Son père compte sur elle pour l'accompagner et le conseiller. Il existe des précédents lors de présidences comme celles de John Tyler, de James Buchanan ou encore de Benjamin Harrison, avec la mise en avant de filles ou de nièces", explique-t-elle au site de l'Express, tout en rappelant que dans ces cas précis, la jeune femme en question remplissait le rôle de First Lady "en raison du veuvage du président".

Il faut dire que depuis le lancement en politique de son mari, les quelques apparition publiques de Melania Trump se soldent régulièrement par une polémique, plus ou moins virulente. Lors de la convention républicaine de juillet 2016, elle avait notamment prononcé un discours fortement calqué sur celui de Michelle Obama, provocant une grosse vague de moqueries sur les réseaux sociaux. De son coté, Ivanka Trump s'impose peu à peu comme le versant modéré de son milliardaire de père et jouit d'une bonne image dans l'opinion publique.

Une situation difficile à vivre pour la First Lady à en croire Vanity Fair. Dans une enquête intitulée "Dans le mariage des Trump: le fardeau de Melania", le magazine explique que les deux femmes entretiennent des rapports glaciaux. Toujours selon la presse américaine, ces tensions ont poussé l'épouse de Donald Trump à rejoindre la Maison-Blanche dès l'été 2017, alors qu'elle semblait hostile a toute idée de déménagement rapide. La seule solution pour remettre Ivanka Trump à sa place de "première fille"?

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