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La CAQ veut que la vérificatrice générale se penche sur les baux signés avec Bibeau

La CAQ veut que la vérificatrice générale se penche sur les baux signés avec Bibeau

Le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, demande au premier ministre Philippe Couillard de donner un mandat spécial à la vérificatrice générale du Québec pour qu'elle enquête sur les 40 contrats de location conclus entre des organismes publics et une entreprise appartenant à l'ancien grand argentier libéral Marc Bibeau.

M. Legault avait déjà demandé mardi, dans un premier temps, que le gouvernement fasse la lumière sur tous les contrats octroyés à Marc Bibeau, après qu’on eut appris que l'ex-premier ministre Jean Charest et l'ancien collecteur de fonds libéral auraient été sous la loupe des enquêteurs de l'UPAC jusqu'à l'an dernier.

Le chef de la CAQ s’est fait insistant mercredi matin en Chambre, sur la base de nouvelles informations du Journal de Montréal voulant que 25 organismes gouvernementaux aient signé un total de 40 baux avec des entreprises appartenant à Marc Bibeau.

M. Legault demande que la vérificatrice générale « étudie tous les baux et contrats signés par des organismes du gouvernement avec des entreprises de Marc Bibeau ».

Philippe Couillard a toutefois décliné la proposition.

«On n’a pas, nous, à dicter quoi faire à la vérificatrice générale. […] Rien ne l’empêche d’elle-même d’entreprendre des démarches.» - Philippe Couillard

Le premier ministre indique que la vérificatrice générale, Guylaine Leclerc, effectue présentement des vérifications à la Société immobilière du Québec (SIQ), et qu’elle a toute la latitude pour enquêter sur ce dossier, si elle le juge bon.

François Legault a par ailleurs pris soin de souligner que certains des baux signés avec l'entreprise de Marc Bibeau l'ont été sous le gouvernement libéral actuel.

«Le premier ministre sait très bien qu’il peut donner un mandat spécial à la vérificatrice générale pour étudier les 40 baux. Pourquoi refuse-t-il? Qui veut-il protéger?» - François Legault

L’enquête de l’UPAC concernant Jean Charest et Marc Bibeau, nommée Mâchurer, se penche notamment sur le financement politique et l'octroi de contrats publics. Le commissaire de l'UPAC a indiqué qu'elle se poursuivait.

Le Directeur des poursuites criminelles et pénales a confirmé qu’aucune accusation n'a été portée contre les personnes visées par cette enquête.

Qui est Marc Bibeau?

L’homme d’affaires Marc Bibeau était, dans les années 2000, un bénévole actif du Parti libéral et avait la réputation d'être proche de Jean Charest.

Son nom a été évoqué à maintes reprises devant la commission Charbonneau, où il a été présenté par plusieurs témoins comme le grand argentier du PLQ à l’époque où M. Charest était à la tête du parti.

En septembre 2014, l’ex-président de la firme de génie RSW, Georges Dick, affirmait devant les commissaires que Marc Bibeau l'avait sollicité en 2002, pour contribuer à la caisse du parti, s'il voulait garder sa part de marché à Hydro-Québec une fois le PLQ au pouvoir.

Marc Bibeau n’a jamais témoigné à la commission Charbonneau. Il a été entendu à huis clos et s’est défendu publiquement par l’entremise de la firme d'avocats Davies Ward Phillips & Vineberg, rejettant notamment les allégations de M. Dick.

Le président de la firme CIMA+, Kazimir Olechnowicz, a quant à lui admis devant la commission Charbonneau avoir remis pendant des années des dizaines de milliers de dollars à l'entrepreneur Marc Bibeau, pour le PLQ. Il ajoutait alors que jamais M. Bibeau, un élu libéral ou un quelconque représentant du PLQ ne lui avait dit qu'il recevrait un avantage de quelque nature que ce soit en échange de ses contributions ou de celles de ses associés.

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