Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

«Volta», la cure de jouvence du Cirque du Soleil (PHOTOS)

Dans les coulisses de «Volta», le petit dernier du Cirque du Soleil

Le chapiteau du Cirque du Soleil vibrera bientôt sous les acrobaties d’une bande de jeunes sportifs accros à l’adrénaline. À quelques jours de la première mondiale de Volta, Le Huffington Post Québec a eu droit à une visite des coulisses.

Mardi matin. Une quinzaine d’artistes aux habits hip-hop se retrouve ensemble sur la scène à répéter plusieurs mouvements du numéro Parkour, une section urbaine du spectacle à grand déploiement dans laquelle chacun exécute des sauts sous la musique libre d’Anthony Gonzalez, leader du groupe électronique M83.

La casquette bien vissée sur les têtes, Ben Potvin donne les dernières directives à son numéro qu’il veut exécuter au millimètre près. Ancien gymnaste au Cirque, notamment pour la production O, l’homme est passé de coach à concepteur acrobatique jusqu’à devenir l’un des chorégraphes attitrés de Volta.

«On est en train de travailler le côté attitude avec des gestes spécifiques, a déclaré Ben Potvin en entrevue. C’est comme un 100 mètres. Ils doivent tout donner dans un court laps de temps d’environ six minutes. Au final, il faut qu’on ait l’impression de voir un véritable parcours urbain effectué sur la scène d’un cirque.»

Du jamais-vu

Le défi est de taille puisque Volta se veut une création originale dans laquelle disciplines circassiennes et sports d’action évoluent devant public parfois en même temps. Une première pour l’entreprise qui espère ainsi rajeunir son audience. Entre le BMX et les patins à roulettes, des prestations traditionnelles viennent rappeler la signature du Cirque du Soleil.

«Imbriquer la culture urbaine et celle du cirque permet d’imaginer de nouvelles recettes. Les connexions avec des artistes aussi différents donnent à cette production une autre envergure. Il a fallu beaucoup travailler en amont pour pouvoir proposer un spectacle qui offre une énergie et une ambiance inédite», a raconté le chorégraphe.

Formé aux arts du cirque depuis son plus jeune âge, Kevin Beverly a vu d’un très bon œil ce mélange des genres. Le jeune homme originaire de Chicago, spécialiste en hoop diving et corde lisse, rappelle que le succès du Cirque du Soleil vient de son audace à présenter du «jamais-vu».

«Quand j’ai appris les détails du show, j’ai vraiment trouvé spéciale la volonté du Cirque d’aller dans cette direction. Les amateurs de sports d’actions évoluent souvent dans la solitude, alors qu’au cirque, on est tous un peu comme une famille. Les 45 artistes aux origines et aux formations aussi diverses qui composent la distribution du spectacle, c’est très bon pour le cirque, car cela ouvre les esprits.»

À travers les tribulations de Waz, un populaire animateur de jeu télévisé, Volta raconte la soif de liberté de toute une génération. Le spectacle a mis les moyens de ses ambitions avec l’installation d’un roulodrome grandeur nature. Pour le directeur artistique Michael Smith, le projet ne pouvait tout simplement pas se faire à moitié. «En allant chercher les sports d’action, on ne veut pas seulement apporter quelque chose de différent, mais inclure une autre vision où le Cirque se renouvelle sans se perdre.»

Il reste que cette nouvelle mouture promet toute une ambiance avec projections multimédias, musique techno et faisceaux lumineux. L’énergie est une des grosses composantes, précise le directeur artistique. «C’est un gros coup de fraîcheur. Le Cirque a 33 ans, alors les gens attendent de la créativité de notre part. Avec Volta, ils ne seront pas déçus.»

Volta est présenté du 20 avril au 23 juillet sous le chapiteau du Cirque du Soleil, dans le Vieux-Port de Montréal.

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.