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Légalisation de la marijuana: des centres de réadaptation en toxicomanie inquiets

Légalisation de la marijuana: des centres de réadaptation en toxicomanie inquiets
Homegrown indoor pot plants and leaves
OpenRangeStock via Getty Images
Homegrown indoor pot plants and leaves

L'organisme de réadaptation en toxicomanie Portage exhorte le gouvernement de Justin Trudeau à ne pas légaliser la marijuana récréative pour les Canadiens âgés de 25 ans et moins.

Le dépôt du projet de loi à cet effet, jeudi, a soulevé de vives inquiétudes au sein des centres de Portage un peu partout au pays.

Sa directrice des communications, Seychelle Harding, indique que l'organisme accueille environ 500 adolescents chaque année, pour la plupart dépendants à la marijuana.

Depuis 45 ans, Portage se trouve au premier rang pour constater "les effets dévastateurs que l'utilisation abusive de marijuana a principalement sur cette jeune clientèle", a tenu à souligner Mme Harding.

Le gouvernement fédéral compte fixer l'âge minimal pour l'achat de pot récréatif à 18 ans, mais les provinces et territoires seront libres de se montrer plus restrictifs. Il leur reviendra également de contrôler la vente de la substance, à l'exception des transactions en ligne.

Le personnel de Portage se dit préoccupé par les éventuelles conséquences sur le développement du cerveau, qui, selon certains experts, se poursuit jusqu'à 25 ans.

Portage adhère aux recommandations de l'Association médicale canadienne, qui réclame un contrôle de la teneur en tétrahydrocannabinol (THC) jusqu'à cet âge, évoquant des risques pour la santé mentale.

"Plus on retarde l'utilisation de marijuana, mieux c'est pour les jeunes", a martelé Seychelle Harding en entrevue à La Presse canadienne.

Mme Harding reconnaît que les mineurs ont accès à cette drogue, qu'elle soit légale ou pas, mais insiste sur le fait que l'initiative d'Ottawa risque d'en banaliser la consommation.

Portage dit endosser certains objectifs du gouvernement, tels que la lutte contre le crime organisé et la réglementation de l'accès au cannabis, mais l'organisme se montre réticent à la légalisation en soi.

L'organisme réclame qu'à tout le moins, les centres de réadaptation touchent leur part du gâteau avec le réinvestissement de toutes les taxes perçues dans l'élaboration d'une stratégie nationale de prévention de la toxicomanie.

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