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Le voyage chez l'Aga Khan revient hanter Justin Trudeau

Le voyage chez l'Aga Khan revient hanter Justin Trudeau
La Presse canadienne

Le réseau anglais de Radio-Canada a appris qu'il était tout à fait possible de se rendre sur l'île privée de l'Aga Khan aux Bahamas autrement qu'à bord de l'hélicoptère de son richissime propriétaire, contrairement à ce qu'a toujours soutenu Justin Trudeau.

Le premier ministre et ses proches avaient passé les vacances des fêtes chez cet "ami de la famille", ce qui a fait bondir l'opposition, qui dénonce les coûts de ce voyage aux frais des contribuables.

De plus, le trajet entre la ville de Nassau et l'île privée du chef spirituel s'est fait en hélicoptère privé, ce qui peut être assimilé à un don. Or, les règles parlementaires interdisent ce genre de dons. Pour sa défense, M. Trudeau a soutenu à plusieurs reprises qu'il n'y avait pas d'autres moyens que l'hélicoptère de gagner l'île de l'Aga Khan.

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Or, CBC a découvert qu'un technicien du Conseil privé avait pu se rendre dans l'île en prenant un hydravion commercial nolisé.

À la période de questions, mardi aux Communes, la chef intérimaire des conservateurs, Rona Ambrose, et la leader de l'opposition officielle en Chambre, Candice Bergen, ont talonné le premier ministre sur ces nouvelles révélations. Mme Ambrose a soutenu que ce voyage en hélicoptère privé était non seulement illégal et contraire aux règles éthiques édictées par le premier ministre lui-même, mais qu'il était aussi inutile.

Selon CBC, l'estimation initiale des coûts du voyage, 127 187 $, n'incluait pas une somme additionnelle de 6695 $ pour le trajet en hydravion entre Nassau et l'île privée.

M. Trudeau a repris mardi sa défense habituelle: il s'agissait de vacances familiales privées, et il est parfaitement disposé à en discuter avec la commissaire fédérale aux conflits d'intérêts et à l'éthique. Il a aussi expliqué que c'est la Gendarmerie royale du Canada (GRC), responsable de sa sécurité, qui a le dernier mot sur ses déplacements et ceux de sa famille.

En vertu des règles en vigueur, le premier ministre et sa famille ne peuvent prendre un vol régulier. Et en vertu des règles d'éthique parlementaires, renforcées par M. Trudeau après son élection, le premier ministre et les membres du cabinet ne peuvent accepter de voyages gratuits à bord d'aéronefs privés ou nolisés sans obtenir d'abord l'approbation du commissaire aux conflits d'intérêts et à l'éthique.

Plus de la moitié du coût de ces vacances, environ 72 000 $, est attribué à la sécurité et à la GRC. Le gouvernement précise que ces frais auraient été les mêmes peu importe la destination du premier ministre.

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