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Changements climatiques et avortement: des thèmes que Bernier veut éviter

Changements climatiques et avortement: des thèmes que Bernier veut éviter
Canada's Minister of State for Small Business and Tourism Maxime Bernier speaks during Question Period in the House of Commons on Parliament Hill in Ottawa March 26, 2013. REUTERS/Chris Wattie (CANADA - Tags: POLITICS)
Chris Wattie / Reuters
Canada's Minister of State for Small Business and Tourism Maxime Bernier speaks during Question Period in the House of Commons on Parliament Hill in Ottawa March 26, 2013. REUTERS/Chris Wattie (CANADA - Tags: POLITICS)

Parce que le débat scientifique sur l'origine des changements climatiques n'est pas réglé, Maxime Bernier refuse de se mouiller et dire à quelle théorie il adhère. Et parce qu'il ne veut pas imposer ses vues sur l'avortement au caucus qu'il pourrait diriger, il ne veut pas dire s'il est pour ou contre.

Si le candidat à la direction du Parti conservateur s'emballe dès qu'il est question de gestion de l'offre, de subventions aux entreprises ou de libre marché, son niveau d'enthousiasme diminue si on tente de l'emmener sur le terrain des changements climatiques ou celui de l'avortement.

Ainsi, chaque fois qu'il a été invité à préciser à quelle enseigne il logeait sur ces deux enjeux lors d'une entrevue accordée au bureau parlementaire de La Presse canadienne un peu plus tôt cette semaine, le candidat de Beauce a poliment décliné.

Le député Bernier dit constater que "le climat est en train de changer" et veut développer des incitatifs fiscaux pour encourager les entreprises à innover en technologie verte afin de lutter contre les changements climatiques.

Mais lorsqu'on lui demande s'il pense que l'activité humaine contribue aux perturbations climatiques, il refuse de se commettre. "Ce que je vois, c'est qu'il y a plusieurs théories là-dessus", se contente-t-il d'offrir.

"Il y a des scientifiques qui disent que c'est 100 pour cent humain, d'autres scientifiques qui disent que le soleil a un rôle à jouer là-dessus. Je ne suis pas un scientifique, alors je ne me (prononce) pas", enchaîne M. Bernier.

Il fait montre d'une prudence similaire sur l'avortement, laissant l'impression qu'il cherche à éviter de s'aliéner la frange de la droite sociale de son parti.

"Je ne vous dirai pas si je suis pro-vie ou pro-choix, insiste-t-il. Si je deviens chef de ce parti, je ne veux pas orienter mon parti avec mes convictions personnelles."

Le Beauceron laisserait aux députés d'arrière-ban la liberté de déposer un projet de loi qui rouvrirait le débat sur l'avortement.

"Mais ça ne viendra pas du gouvernement, et ça ne fait pas partie de ma plateforme. La plateforme sera sur l'économie, l'économie, l'économie", insiste-t-il.

Maxime Bernier décoche au passage une flèche en direction de l'un de ses adversaires dans cette course à la direction.

"Je suis différent d'Andrew Scheer, qui a dit: 'Je suis pro-vie, mais je ne veux pas rouvrir le débat'", peste-t-il au sujet de son rival de la Saskatchewan, qui a rallié dans son camp la majorité des députés du parti qui sont opposés à l'avortement.

En revanche, sur la question du mariage entre personnes du même sexe, l'élu du Québec est prompt à balayer du revers de la main la position d'un autre concurrent, Brad Trost.

Ce dernier avait mené bataille au congrès national du Parti conservateur, en mai dernier, contre la reconnaissance du mariage gai.

Heureusement, il n'a pas eu gain de cause, se réjouit Maxime Bernier.

"J'étais bien fier d'être conservateur et d'avoir réglé ce dossier-là au dernier congrès", signale-t-il.

L'élu conservateur a rencontré La Presse canadienne mardi dans le cadre d'une série d'entretiens que l'agence réalise avec certains candidats à la direction du Parti conservateur.

Le prochain chef de la formation sera élu le 27 mai à Toronto.

Voir aussi:

Parti conservateur: qui sont les candidats?

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