Le ministre fédéral de l'Innovation, Navdeep Bains, estime que Bombardier a commencé à prendre des moyens pour calmer la grogne entourant la rémunération de sa haute direction, mais n'a pas voulu dire si l'entreprise devrait en faire davantage.
De passage à Montréal, lundi, M. Bains a dit comprendre la frustration de la population à l'endroit du constructeur d'avions et de trains.
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Au terme d'une tempête médiatique de plusieurs jours, la multinationale québécoise a compris cette frustration, a-t-il expliqué, au cours d'une mêlée de presse. Le ministre a indiqué que l'entreprise devait adopter une "approche différente", sans aller jusqu'à dire qu'elle devait en faire davantage.
Dimanche soir, Bombardier a décidé de reporter jusqu'en 2020 plus de la moitié de la rémunération des six plus hauts membres de sa haute direction pour l'année 2016.
Initialement, les sommes visées devaient être versées à compter de 2019. Bombardier a décidé de repousser d'un an le versement de ces paiements, en les rendant conditionnels à l'atteinte des objectifs du plan de redressement, dont la réalisation est prévue pour 2020.
Plusieurs ont fait part de leur indignation en raison du montant global, qui tient compte des primes, de la rémunération en actions et de la valeur du régime de retraite, de 32,6 millions $ US, en hausse de 50 % sur un an, octroyé aux six plus hauts dirigeants. Ce montant était jugé indécent, alors que Québec a injecté 1,3 milliard $ dans la CSeries et que le gouvernement Trudeau vient de consentir un prêt de 372,5 millions $.
D'ici la fin de 2018, Bombardier devrait en plus avoir éliminé quelque 14 500 postes à travers le monde.
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