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Aménagement aux abords du pont Jacques-Cartier

Aménagement aux abords du pont Jacques-Cartier

Les visiteurs de la métropole auront bientôt le droit à un accueil plus chaleureux et plus vert à l'entrée de la ville puisque l'administration Coderre et le gouvernement fédéral ont annoncé un investissement de 120 millions de dollars pour revitaliser les abords du pont Jacques-Cartier.

Les travaux, qui devraient débuter en 2019, s’inscrivent dans le cadre de « Stratégie centre-ville », un plan d’action déposé par la ville en juin dernier pour optimiser le développement des quartiers centraux.

Dans le cadre du projet de réaménagement présenté samedi, il est notamment prévu de surélever les bretelles d’accès au pont pour aménager un espace vert sous le tablier et d’améliorer l’accès au réseau de piste cyclable dans le secteur.

L’administration Coderre espère ainsi faciliter la mobilité des piétons et des cyclistes, tout en offrant des espaces verts et conviviaux au public.

« L’aménagement d’une entrée de ville de prestige, l’amélioration de la qualité de vie des résidents des secteurs avoisinants et de meilleurs liens piétonniers et cyclistes entre les quartiers limitrophes sont autant d’efforts que nous investissons pour construire ce centre-ville digne de la place que Montréal occupe dans le monde », a déclaré le maire de Montréal, Denis Coderre.

Ottawa indique pour sa part que ce projet s’inscrit dans la volonté du gouvernement de « doter les collectivités d’infrastructures sociales, vertes et intermodales ».

Montréal éponge le gros de la facture

Les travaux devraient s’étaler jusqu’en 2025. Montréal assumera plus de 90 % des coûts en injectant 110 millions de dollars sur les 120 millions de dollars nécessaires à la réalisation du projet.

Richard Bergeron, conseiller municipal, membre du comité responsable du déploiement de « Stratégie centre-ville » et est urbaniste de formation, justifie l’écart de contribution entre Montréal et Ottawa en rappelant que le projet, même s’il concerne le pont, se concentre beaucoup sur l’aménagement des infrastructures de la ville.

« C’est la rue De Lorimier, la rue Papineau et la rue Ontario jusqu’à René-Lévesque et toutes les rues latérales et notamment le périmètre de la station de métro Papineau. Alors c’est vraiment le domaine public de la ville, qui compose 90 % de la superficie qui sera touchée [par le projet] ».

Richard Bergeron croit que le potentiel de développement dans le secteur pourrait inciter le gouvernement fédéral à revoir le montant de sa contribution.

L’administration Coderre a d’ailleurs déjà annoncé son intention de poursuivre les discussions avec Ottawa sur la façon de partager la facture.

Mais Richard Bergeron affirme que la Ville est prête à aller de l’avant avec le projet même si le financement du gouvernement fédéral n’est pas au rendez-vous.

Nous allons le faire, nous souhaitons que les échanges que l’on aura avec le gouvernement canadien dans le cadre du programme d’infrastructures municipales permettent un partage de la facture, mais si ce ne devait pas être le cas, ce projet-là sera fait.

Richard Bergeron, membre du comité exécutif responsable de « Stratégie centre-ville »

La Ville prévoit accueillir 100 000 habitants de plus dans le centre-ville d’ici 2050. Et elle estime qu’entre 20 000 à 25 000 personnes choisiront de s’établir dans les quartiers qui bordent le pont Jacques-Cartier.

L’urbaniste rappelle que ce secteur de la ville doit actuellement composer avec des installations vétustes, dont certaines datent des années 30.

Il croit que cette revitalisation stimulera le développement de façon à augmenter l’attrait pour les quartiers du centre-ville au cours des prochaines années. Des projets sont déjà prévus dans le secteur, dont la construction de la nouvelle Maison de Radio-Canada.

« Il faut faire quelque chose, il faut envoyer un message fort, qu’on a confiance en l’avenir de cette partie-là de la ville […] On veut intéresser les promoteurs et on veut éveiller la population au potentiel de cette partie-là de la ville », souligne Richard Bergeron.

Ce dernier rejette du revers de la main les inquiétudes liées au plan de transport de la Ville, qui pourrait nuire aux initiatives visant à améliorer la mobilité dans le secteur. Richard Bergeron évoque notamment l'apport du projet de Réseau électrique métropolitain (REM) et pour lequel Québec s'est engagé à investir 1,3 milliard de dollars.

« Il y a la moitié des problèmes d'accessibilité au centre-ville qui va se régler par le Réseau électrique métropolitain », soutient-il. M. Bergeron ajoute que le travail de réflexion relatif aux transports se poursuit.

En attendant, la Ville de Montréal convie les résidents du secteur à partager leurs idées sur l'avenir du quartier à l'occasion d'une consultation publique qui aura lieu le 20 avril prochain, au Cabaret Lion d'Or.

« Est-ce qu’on est confiant dans la qualité de notre projet? Oui. Est-ce qu’on est ouvert aux suggestions que pourra apporter la population? Oui aussi », conclut Richard Bergeron.

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