Un juge fédéral à Hawaï a indiqué, mercredi, qu'il prolongeait l'injonction bloquant le décret migratoire du président Donald Trump jusqu'à ce que la poursuite de l'État ait été entendue.
Le juge de district Derrick Watson a livré sa décision par écrit après avoir entendu les arguments des avocats de l'État d'Hawaï et du gouvernement fédéral, mercredi.
L'avocat du département de la Justice, Chad Readler, a demandé au magistrat de s'inspirer de jugements plus restreints bloquant uniquement la portion du décret de M. Trump qui suspend les nouveaux visas pour les citoyens de six pays à majorité musulmane.
Me Readler a notamment affirmé que la suspension du programme de réfugiés n'avait aucun impact à Hawaï.
Hawaï soutient que le décret-loi établit une discrimination envers les musulmans et nuit à l'économie de l'État, tandis que le gouvernement fédéral fait valoir que le président Trump ne fait qu'exercer son pouvoir pour protéger la sécurité nationale.
Me Readler a argué que l'État d'Hawaï n'avait présenté que des commentaires généraux concernant les impacts du décret sur les étudiants et le tourisme.
Le procureur général d'Hawaï, Douglas Chin, a soutenu que le choix des termes dans le décret remanié s'apparentait à "une enseigne lumineuse avec l'inscription "musulmans interdits"". Et l'avocat a dit croire que personne au gouvernement n'avait pris la peine de l'éteindre.
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