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Un passager sous le choc dénonce l'inaction d'Air Transat

Un passager sous le choc dénonce l'inaction d'Air Transat
Courtoisie Éric Provost

Le vol TS-103 d'Air Transat qui reliait Orlando à Montréal dans la nuit de samedi à dimanche a causé toute une frousse à ses passagers lors de la dépressurisation de la cabine. L'un d'eux, qui réside à Maskinongé, dénonce la réaction de la compagnie aérienne.

Un texte de Marie-Ève Trudel

« Je suis très déçu, je vais vous avouer ce matin, le téléphone n'arrête pas de sonner, mais le seul téléphone que j'aimerais avoir, c'est celui d'Air Transat », a dit Éric Provost au micro de Barbara Leroux à l'émission Facteur matinal.

L'incident s'est produit alors que l'avion amorçait son atterrissage vers l'aéroport Montréal-Trudeau.

« J'étais justement en train de me dire que le vol était parfait, aucune turbulence, c'était calme, c'était beau, c'était clair », relate-t-il.

Cet état d'esprit a laissé place à la panique. « J'ai entendu un bruit spécial, les masques se sont déployés. J'ai vu le visage des gens se demander ce qu'il se passait », dit Éric Provost qui a d'abord cru à une erreur, mais qui a rapidement été rattrapé par la réalité.

«Il ne faut pas paniquer, mais tout le monde panique.» - Éric Provost, passager du vol TS-103 d'Air Transat

« Il y avait une odeur dans l'avion qui était désagréable, relate Éric Provost. Le lendemain, j'avais encore la sensation dans la bouche de cette odeur-là ».

Un sentiment d'abandon

Éric Provost estime avoir attendu deux heures pour récupérer ses bagages et traverser la douane, ce qu'il juge inacceptable.

« J'étais faible, il n'y a personne qui nous a donné de l'aide », dénonce-t-il. « On a été abandonnés. Personne ne nous a donné de suivi ».

Pris avec des malaises physiques, Éric Provost s'est rendu à l'urgence de l'hôpital de Louiseville en soirée dimanche sous la recommandation d'Urgence-Santé. Il y a reçu des prises de sang. Le médecin l'a également informé qu'il aurait subi un choc psychologique.

Éric Provost déplore d'ailleurs qu'il n'y ait pas eu de soutien psychologique à la sortie de l'avion.

«C'est une expérience qu'on pense voir à la télévision ou dans un film, on ne pense jamais être pris dans une situation comme ça, jamais de notre vie.» - Éric Provost, passager du vol TS-103 d'Air Transat

Air Transat s'explique

La compagnie aérienne a réagi par écrit à la situation et affirme qu'une enquête interne ainsi qu'une inspection de l’appareil sont en cours afin de déterminer les causes de cet incident.

« Il s’agit d’un incident sérieux, pour lequel des procédures et des protocoles spécifiques s'appliquent, qui ont tous été suivis à la lettre par notre personnel. Tous les masques à oxygène se sont déployés et tous les passagers y ont eu accès. Le commandant de vol a expliqué la situation aux passagers quelques minutes avant l’atterrissage », explique la directrice des relations publiques, Debbie Cabana.

Air Transat soutient que la sécurité des passagers n’a jamais été compromise.

À l'atterrissage, les premiers répondants sont entrés à l’intérieur de l’appareil. Selon la compagnie, ils ont jugé que seulement quelques passagers nécessitaient une expertise médicale supplémentaire.

Éric Provost, qui a l'habitude de passer ses hivers en Floride, entend porter plainte. Il se dit traumatisé par la tournure des événements et ne pense pas pouvoir reprendre l'avion de sitôt.

Avec la collaboration d'Olivier Caron

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