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Pas encore de plan de mission de paix à l'ONU: Trudeau appelle à la patience

Pas encore de plan de mission de paix à l'ONU: Trudeau appelle à la patience
Canadian prime minister Justin Trudeau attends a joint press conference with the German Chancellor on February 17, 2017 in Berlin. / AFP / dpa / Kay Nietfeld / Germany OUT (Photo credit should read KAY NIETFELD/AFP/Getty Images)
KAY NIETFELD via Getty Images
Canadian prime minister Justin Trudeau attends a joint press conference with the German Chancellor on February 17, 2017 in Berlin. / AFP / dpa / Kay Nietfeld / Germany OUT (Photo credit should read KAY NIETFELD/AFP/Getty Images)

Il ne faut pas tirer de conclusion hâtive du fait que le Canada n'a pas encore formellement déposé son plan de déploiement de Casques bleus auprès des Nations unies, a soutenu samedi Justin Trudeau.

Le premier ministre a cependant tenu à signaler, lors d'une brève mêlée de presse avant la réunion du caucus libéral, que le Canada était certes "fier" de ses contributions passées aux opérations missions de paix, mais qu'il avait aussi eu "des moments très difficiles" en Afrique.

Le réseau CBC a rapporté vendredi que les Nations unies attendaient toujours des "résultats concrets" de la promesse libérale. Selon une source onusienne citée dans l'article, le Canada n'a toujours pas déposé l'avis officiel que les États membres doivent fournir sur leurs intentions.

Faut-il en déduire que le Canada ne déploiera pas de Casques bleus ou de policiers pour des opérations de paix en 2017? "Je ne tirerais pas cette conclusion", a offert Justin Trudeau lorsque la question lui a été posée, samedi matin.

"Nous demeurons engagés, mais nous allons prendre notre temps pour s'assurer qu'on fasse la bonne chose", a-t-il conclu avant de s'engouffrer dans la salle du parlement où l'attendaient les députés de son caucus.

En août dernier, le gouvernement libéral a annoncé son engagement de déployer jusqu'à 600 militaires et 150 policiers canadiens pour contribuer à des missions de paix sous l'égide des Nations unies. Le plan est doté d'un budget de 450 millions $ pour trois ans.

Le ministre de la Défense, Harjit Sajjan, avait passé les mois suivants à promettre un plan avant la fin de l'année 2016. Il n'a toujours pas été déposé, l'arrivée au pouvoir du président Donald Trump aux États-Unis ayant amené le Canada à prendre une pause afin de réévaluer sa stratégie.

La liste spéculative des pays où les forces canadiennes pourraient se retrouver stationnées comprend plusieurs nations situées en Afrique, dont la République démocratique du Congo, la République centrafricaine, ainsi que le Mali.

Caucus uni

Justin Trudeau a tenu à assurer samedi qu'il n'existait pas de division au sein de son caucus, et ce, même si les députés d'arrière-ban ont massivement défié le cabinet, et le premier ministre lui-même, en appuyant un projet de loi sur la discrimination génétique il y a trois semaines.

"Au contraire, moi ça fait bien des années que je suis au sein du Parti libéral, et j'ai rarement vu un caucus uni comme on l'est. On est axés sur la croissance pour la classe moyenne, de bien servir nos citoyens, et ça paraît dans toutes nos discussions", a-t-il affirmé.

Plusieurs députés et ministres ont eux aussi assuré au cours des derniers jours qu'il n'y avait pas de bisbille au sein des troupes libérales. Les votes libres que permet le premier ministre pour certains projets de loi sont simplement l'expression de leur indépendance, plaident-ils.

"Je dirais que la façon de l'interpréter, c'est que les députés sont capables d'une indépendance d'esprit, et c'est quelque chose de positif", a argué samedi Sean Fraser, un élu de la Nouvelle-Écosse.

"On a une excellente relation avec les députés d'arrière-ban. Ce qui était entendu, c'est qu'on laissait libre choix aux gens de voter, et c'est ce qui fait actuellement. Chacun y va selon sa conscience", a pour sa part indiqué la ministre du Revenu national, Diane Lebouthillier.

Les députés libéraux ont prolongé leur semaine à Ottawa pour prendre part à la rencontre de leur caucus, qui se tient au Parlement. La réunion s'est amorcée vendredi, et elle doit se clôturer samedi après-midi.

La ministre de l'Environnement, Catherine McKenna, a cité samedi matin les relations canado-américaines comme un "très important enjeu" qui devrait faire l'objet de discussions entre élus.

On doit aussi entre autres parler du budget qu'a déposé mercredi le ministre des Finances, Bill Morneau. L'exercice financier a reçu un accueil très mitigé, notamment du côté de Québec, l'Assemblée nationale a même adopté une motion pour exprimer sa "très grande déception".

La ministre Lebouthillier, elle, s'est dite "très contente" du budget et des "retombées qu'il va y avoir dans le milieu, au Québec, mais aussi en région". Elle n'a pas semblé préoccupée par l'absence de sommes déterminées pour l'industrie du bois d'oeuvre.

"Il y a des négociations qui se font actuellement, et je pense qu'on continue de travailler dans ce sens-là, et on sait que le secteur forestier est un secteur important pour le gouvernement du Québec", a-t-elle déclaré en mêlée de presse.

La ministre n'a pas voulu préciser si Ottawa s'engageait à soutenir financièrement l'industrie. Un tribunal américain doit rendre une décision le 24 avril prochain dans ce dossier. On s'attend à ce qu'elle soit défavorable au Canada et que des surtaxes entrent en vigueur ce printemps.

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