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Malgré Trump, la transition vers les énergies renouvelables est inévitable

Malgré Trump, la transition vers les énergies renouvelables est inévitable
Radio-Canada.ca

Alors que la planète continue de se réchauffer, certains s'inquiètent des effets des politiques de Donald Trump sur le climat. De nombreux défenseurs d'une transition vers les énergies renouvelables craignent un recul dans une période charnière où le temps commence à manquer.

Un texte de Michel Marsolais

Plusieurs records de chaleur ont été battus en février au Québec. L'année 2016 a été la plus chaude jamais enregistrée sur la planète. Le précédent record avait été établi en 2015. Celui d'avant en 2014.

Le nouveau président américain ne risque pas d'améliorer les choses. Donald Trump vient d’approuver le pipeline Keystone XL, veut relancer l’exploitation du charbon et sabre dans les subventions aux énergies vertes et à la recherche sur le changement climatique.

Les défenseurs des énergies renouvelables, qui commencent à peine à se faire entendre, ont de quoi s'inquiéter.

« M. Trump risque fort de ralentir la transition énergétique parce qu'il veut relancer l'exploitation pétrolière, il veut relancer même le charbon. Donc les défis sont réels », s’inquiète Daniel Breton, consultant en énergie et électrification des transports et ex-ministre de l’Environnement du Québec.

Ironiquement, ce sont des facteurs économiques qui risquent de contrecarrer les plans du président, pense Jean Nolet, président-directeur général de Coop Carbone, qui œuvre dans le marché du carbone pour les PME.

« Que Trump arrive en disant, "on va relancer le charbon", dans les faits, moi ce que je constate concrètement c'est que les investisseurs ne sont pas là, les financiers ne sont pas là. Eux savent très bien qu'il y a une tendance de fond qui est amorcée », souligne-t-il.

Davantage d’emplois dans les énergies vertes

Karel Mayrand, directeur Québec de la Fondation David Suzuki, pense aussi que le financement va se tarir pour les projets relatifs aux énergies fossiles.

« L'arrivée de M. Trump, ça ralentit un peu ça, mais il y a plus d'emplois aux États-Unis dans l'énergie solaire que dans le pétrole. Alors vous comprenez qu'on est arrivé à des masses critiques qui font que la transition est inévitable », dit-il.

Les États-Unis ne peuvent plus seuls dicter les tendances. Ainsi, la Chine est devenue le principal producteur d'énergie verte et vient d'annoncer la fermeture de 195 centrales au charbon, en partie pour des raisons de santé publique.

« C'est au niveau mondial que ça se passe la transition énergétique et même aux États-Unis, malgré ce qu'on entend de Trump, il y a des occasions d'affaires et les compagnies vont être présentes », pense Normand Mousseau, professeur en physique à l’Université du Québec à Montréal, et auteur de l'essai Gagner la guerre du climat : 12 mythes à déboulonner.

« Le seul problème qu'on a actuellement, c'est qu'il faudrait accélérer la cadence alors qu'il y a des forces qui cherchent à ralentir le changement », déplore toutefois Karel Mayrand.

Les effets des gaz à effet de serre sont cumulatifs dans le temps, et le réchauffement risque de s'emballer dans les prochaines années.

« Nous risquons de manquer de temps », dit Karel Mayrand.

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