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Justin Trudeau questionné sur une blague sexiste de l'un de ses députés

Nicola Di Iorio aurait fait référence à une pôle de danseuse.

OTTAWA – Le premier ministre Justin Trudeau dit qu’un « processus formel » et « rigoureux » est utilisé pour sévir à l'endroit d'un membre de son caucus qui aurait tenu des propos inappropriés à l’endroit d’une députée de l’opposition, le 8 mars dernier.

Nicola Di Iorio, le député libéral de Saint-Léonard-Saint-Michel, a voulu faire une blague à sa collègue conservatrice Diane Watts, lors d’un comité sur la sécurité publique. Mais le commentaire a été interprété comme sexiste par la principale intéressée et d’autres témoins dans la salle, rapporte le National Post.

Lorsque le téléphone de Mme Watts a sonné, en pleine réunion, laissant entendre une mélodie rythmée, le député libéral lui aurait demandé : « Où est ta pôle pour glisser? » Des témoins sur place auraient compris qu’il faisait référence à un poteau de danseuse nue, selon le quotidien.

M. Di Iorio se serait ensuite excusé à la députée, voyant qu’elle avait mal interprété ses propos.

«Ce gouvernement ne cesse de gargariser de beaux grands principes sur les femmes, l’égalité des femmes, qu’on est en 2017 et blah, blah, blah...»

— Gérard Deltell

Le premier ministre n’a pas commenté l’affaire de façon directe, vendredi, mais il a laissé entendre qu’un processus de plaintes était présentement en cours pour répondre à cette affaire.

« Un des changements que nous avions fait, en tant que gouvernement, c’est que nous avons mené un processus formel pour pouvoir s’engager dans ces enjeux, pour pouvoir démontrer que le Parlement comprend à quel point c’est important d’avoir des milieux de travail qui sont libres de harcèlement et d’agressions », a-t-il dit.

« On a maintenant en place un processus formel, un processus rigoureux pour le faire et je sais que ce processus est en train d’être utilisé. »

Un porte-parole du whip du gouvernement, Pablo Rodriguez, a confirmé que des actions avaient été prises à l’endroit de M. Di Iorio et que ce dernier s’était excusé.

M. Di Iorio reste muet

Le conservateur Gérard Deltell pense que M. Trudeau aurait dû intervenir et s’excuser auprès de la députée au nom de son caucus.

« Ce gouvernement ne cesse de gargariser de beaux grands principes sur les femmes, l’égalité des femmes, qu’on est en 2017 et blah, blah, blah. Mais quand survient un incident aussi triste et malheureux, la réaction tarde. On est déçus », s’est-il exclamé.

Mais Marc Miller, député libéral de Ville-Marie-Le Sud-Ouest-Île-des-Sœurs, dit que son ami Nicola Di Iorio est un « gentleman » et qu’il faut lui laisser une chance.

« C’est un homme accompli, qui a fait une bonne carrière, qui défend les femmes tout le temps puis qui a élevé des filles incroyables. Il faut vraiment penser à ça plus qu’un commentaire - s’il a été fait, oui ou non – déplacé. »

Le bureau de M. Di Iorio n’a pas donné suite à notre demande d’entrevue.

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