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Isabelle Blais et Pierre-Luc Brillant: comme sur une scène

Isabelle Blais et Pierre-Luc Brillant: comme sur une scène
Courtoisie

Isabelle Blais et Pierre-Luc Brillant, amoureux à la ville comme sur scène, ont lancé à l’automne leur tout premier album commun, Comme dans un film, sur lequel ils ont travaillé pendant près de deux ans. Leur couple, lui, existe depuis cinq ans.

Ils avaient déjà partagé les planches du Théâtre La Licorne à quelques reprises, dans la pièce de leur cru Midsummer, et avaient commis un minidisque dérivé de cette création, mais Comme dans un film constitue véritablement le premier opus commercialisé en duo pour lui, qui a été membre de la formation Les Batteux-Slaques, et elle, qui a été la voix de Caïman Fu le temps de quatre albums. Ils ont rassemblé quelques airs et textes qui dormaient dans les tiroirs de leur table de nuit respective, en ont composé d’autres, et le fruit de leur amour a ainsi vu le jour.

Le titre Comme dans un film fait bien sûr penser à leur autre profession d’acteurs mais, aux yeux des principaux intéressés, il évoque surtout le petit court-métrage qui se dégage de chacun des morceaux – c’est la comparaison qu’ils aiment utiliser - et, ultimement, le périple que représente l’entièreté de leur collection folk-country-pop, lorsqu’on l’écoute d’un bout à l’autre. Isabelle Blais en remarque la sensualité, et Pierre-Luc Brillant, le ton décalé.

«C’est un album que tu peux écouter sérieusement, la tête dans le speaker, ou le mettre en toile de fond de n’importe quelle activité, commente Brillant. Frank Sinatra – je ne nous compare évidemment pas à lui, mais c’est un exemple -, tu peux l’écouter en étant très concentré, ou en soupant, pour mettre de l’ambiance. C’était un peu le but… sans vouloir faire de la musique de fond ou de la musique d’ascenseur! (rires)»

«Je ne sais pas si les gens ont cette habitude d’écoute, mais l’idéal, c’est d’écouter l’album en entier, renchérit sa douce. C’est comme un voyage. Je sais qu’on est souvent à la pièce, mais une chanson, ça dit une chose ; en l’écoutant au complet, on a vraiment un spectre formidable de toute la palette d’émotions qu’on peut aller chercher. Certaines chansons sont comiques, mais on en a aussi une instrumentale. L’album a été pensé pour qu’on s’y plonge pleinement.»

«On traite presque toujours de sujets sérieux, réitère Pierre-Luc Brillant. On n’est pas dans l’absurdité pour l’absurdité ou la légèreté pour la légèreté. Parfois on a des sujets plus tragiques, mais qu’on amène dans l’humour. Par exemple, la chanson Je suis belle raconte l’histoire d’une fille un peu désabusée parce qu’elle a trop tout…»

«Têtes fortes»

Isabelle Blais et Pierre-Luc Brillant travaillent à quatre mains «à temps partiel» lorsqu’ils façonnent leur matériel. C’est-à-dire qu’ils peuvent cogiter séparément, mais finissent inévitablement par unir leurs forces pour finaliser mots et mélodies. De leur propre aveu, débats et discussions sont souvent nécessaires.

«Il faut toujours que ça passe au conseil», rigole Isabelle.

«Pour être sûrs qu’on assume tous les deux ce qu’on chante, complète Pierre-Luc. Parce qu’il n’y a rien de pire, dans la vie, que de chanter quelque chose qu’on n’assume pas. Il y a des chansons où on a eu l’impression qu’on n’y arriverait jamais, et d’autres qui se sont réglées en 15 minutes.»

«On est deux têtes fortes. On ne cède pas juste pour faire plaisir à l’autre», avoue Isabelle, toujours en riant.

Pour jauger de leur complicité et de leur fort caractère, on pourra observer l’intimité (artistique, ça va de soi) d’Isabelle Blais et Pierre-Luc Brillant dans leurs spectacles à venir, à Montréal (ce vendredi, 24 mars, à la Salle Claude-Léveillée de la Place des Arts), à Lavaltrie (le 14 avril, au Café culturel de la Chasse-Galerie), à Gatineau (le 18 avril, aux Brasseurs du temps), à Québec (le 27 avril, au Centre d’art La Chapelle), à Longueuil (le 30 avril, au Centre communautaire) et à La Baie (le 6 mai, au Bistro Café Summum). Le contenu de Comme dans un film y sera bien sûr à l’honneur. Aux dires de la moitié féminine du tandem, l’humour occupe une place prépondérante dans cette prestation sans prétention.

«Nous, le but, quand on fait des spectacles, c’est que les gens sortent plus heureux que quand ils sont entrés. Et, à date, ça marche! Notre côté comédien, on s’en sert, sur scène. Et le côté couple aussi, on s’en amuse. On ne fait pas juste les cutes qui s’aiment! (rires) Sur scène, on se «rentre dedans» et on crée des petits malaises», laisse miroiter Isabelle Blais.

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