Après des années de déficit, de fermetures de magasins et de tentatives visant à renflouer ses coffres, le géant du commerce de détail Sears admet maintenant que sa survie aux États-Unis ne tient plus qu'à un fil.
L’aveu provient du rapport annuel que Sears Holding Corp, également propriétaire de Kmart, a déposé mardi à l’autorité américaine des marchés financiers.
« Nos résultats d’exploitation antérieurs nous font fortement douter de la viabilité de l’entreprise », peut-on lire dans ce rapport sur ses résultats de l’année 2016, qui s’est terminée le 28 janvier.
Au total, Sears a perdu 2,2 milliards l’an dernier et n’a pas déclaré un profit annuel depuis 2011. Ses pertes depuis ce temps s’élèvent à 10,4 milliards de dollars.
Dans son rapport annuel, la compagnie ajoute ne pas être certaine qu’elle pourra réunir assez de liquidités en empruntant ou en refinançant sa dette pour remplir toutes ses obligations.
Elle doit pas moins de 4,2 milliards de dollars.
Au milieu de la matinée, le titre de la compagnie avait dégringolé de 13 % à la Bourse de New York.
En janvier, Sears a vendu sa marque d’outils Craftsman à Stanley Black & Decker pour 900 millions de dollars. Elle souhaite maintenant brader ses magasins d’électroménagers Kenmore et de pièces d’automobiles DieHard.
La compagnie, fondée en Illinois en 1886, est engagée dans un déclin inexorable depuis la fin des années 1990. Elle a d’abord été victime d’autres géants du commerce de détail, comme Wal-Mart et Home Depot.
Elle est maintenant confrontée à la popularité de géants du commerce électronique, comme Amazon, qui permettent aux consommateurs de faire leurs emplettes depuis le confort de leur foyer.
Cette situation ne manque pas d’ironie dans la mesure où des générations d’Américains, et de Canadiens, ont d’abord appris ce comportement grâce aux catalogues Sears.
Sears Holding Corp détient actuellement 11,7 % des actions de Sears Canada.
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