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«Buy American»: Québec fera pression sur l'État de New York

«Buy American»: Québec fera pression sur l'État de New York
Radio-Canada.ca

Le président américain Donald Trump n'a pas l'exclusivité des idées protectionnistes. Le gouverneur démocrate de l'État de New York, Andrew Cuomo, souhaite que tous les biens de plus de 100 000 $ achetés par des entités publiques soient fabriqués aux États-Unis. Un projet que combattra le gouvernement du Québec.

Un texte de Mathieu Gohier

Le Québec n'a surtout pas intérêt à ce qu'un projet de loi « Buy American » soit adopté par son voisin. Aux États-Unis, c'est dans l'État de New York que les entreprises de la province exportent le plus. « L'Empire State » est le deuxième plus important partenaire commercial du Québec, parmi les 50 États, avec des échanges commerciaux évalués à 8 milliards de dollars en 2014, selon le ministère de l'Économie.

En entrevue à l'émission Les coulisses du pouvoir, la ministre Dominique Anglade confirme que le Québec tente de contrer ce désir protectionniste du gouverneur Cuomo. Si des contacts ont eu lieu avec son administration, les meilleurs alliés du Québec se trouveraient surtout chez les gens d'affaires de New York, estime la ministre de l'Économie.

« C'est important de bâtir les liens avec les alliés pour que les gens de New York – les hommes et les femmes d'affaires – disent à quel point ce n'est pas avantageux non plus pour eux que d'avoir ce « Buy American Act », parce qu'ils ont des intérêts au Canada et qu'ils ont envie qu'ils soient maintenus », indique Mme Anglade.

Un message qui résonne de l'autre côté de la frontière. Dans un point de presse vendredi, à l'issue d'un après-midi de discussions entre le gouvernement du Québec, la Chambre de commerce de Montréal et des représentants syndicaux, Maryscott Greenwood, conseillère principale du Canadian American Business Council, soulignait l'importance du libre-échange avec le Canada pour les entrepreneurs américains.

« C'est la plus grosse relation économique dans l'histoire du monde. Des millions d'emplois américains en dépendent », explique-t-elle.

Au Québec de se démarquer

Si le libre-échange est crucial pour l'économie du Québec, il ne faut pas non plus perdre de vue toute l'importance pour les produits et les services québécois de se démarquer, souligne Dominique Anglade. La ministre de l'Économie insiste pour dire que les entrepreneurs d'ici doivent à tout prix rester à la fine pointe de la technologie et constamment innover.

« Il faut continuellement se renouveler et miser sur des secteurs clés, par exemple en intelligence artificielle. Nous avons une force de frappe extraordinaire en la matière, donc on va vouloir renforcer ce secteur. Il y a plusieurs autres secteurs où nous avons une longueur d'avance », indique-t-elle.

Le gouvernement du Québec dévoilera d'ailleurs en mai une nouvelle stratégie de recherche et d'innovation incluse dans le prochain budget, qui sera déposé le 28 mars.

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