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Le sénateur Meredith n'est pas prêt à démissionner malgré un scandale sexuel avec une adolescente

Ce sénateur canadien n'est pas prêt à démissionner malgré un scandale sexuel avec une adolescente

Acculé dans ses derniers retranchements, le sénateur Don Meredith demande pardon pour son "échec moral", mais affirme qu'il n'est pas prêt à démissionner malgré un rapport d'enquête de la chambre haute concluant qu'il a eu une relation sexuelle avec une adolescente de 16 ans.

S'exprimant publiquement une première fois depuis la publication du rapport accablant, M. Meredith a dit à La Presse canadienne, jeudi, qu'il avait pris un congé de maladie du Sénat, selon les recommandations de son médecin. Il a ajouté qu'il étudierait toutes les avenues au cours des prochains jours et semaines.

"C'est un échec moral de ma part, a reconnu le sénateur, tandis que sa femme Michelle se tenait à ses côtés. J'ai fait une grave erreur de jugement, dans mes interactions. J'en suis profondément désolé."

À plusieurs reprises, le sénateur âgé de 52 ans a présenté ses excuses à sa femme, à ses enfants, à ses collègues sénateurs et à "tous les Canadiens" pour sa relation avec une adolescente identifiée sous le nom de "Mme M.".

Sa femme et ses enfants lui ont pardonné, assure M. Meredith. Il espère bénéficier de la même mansuétude de ses collègues et même de "Mme M.".

"Je crois au pouvoir du pardon et de la réconciliation, a-t-il dit sous le regard de son avocat torontois. Nous sommes humains et les humains commettent des erreurs."

La femme de M. Meredith ne souhaite pas commenter publiquement les allégations contre son mari. Le sénateur a refusé de répondre à la question de savoir s'il avait eu d'autres relations extraconjugales.

Les demandes de démission ont été nombreuses. Plusieurs personnes souhaitent que le Sénat l'expulse. Des sources à la chambre haute affirment que le Sénat peut expulser un de ses membres et déclarer son siège vacant. Le Sénat pourrait le faire par le biais d'un vote à majorité simple.

M. Meredith espère que son acte de contrition fera taire les voix réclamant son départ. Selon lui, une expulsion ne reposerait sur aucune base juridique.

Son avocat, Selwyn Pieters, a affirmé qu'en vertu de la Constitution, un sénateur ne peut être expulsé que s'il est reconnu coupable d'un acte délictueux grave ou de trahison, s'il s'est trop souvent absenté ou s'il a fait faillite.

"Dans l'absolu, les accusations contre le sénateur Meredith sont le résultat d'un échec moral, ce n'est pas un échec judiciaire", a-t-il fait valoir.

La semaine dernière, la conseillère à l'éthique du Sénat, Lyse Ricard, avait affirmé, dans un rapport, que M. Meredith avait enfreint "les normes les plus élevées de dignité inhérentes à la charge de sénateur" et que sa conduite avait "déprécié l'institution du Sénat". Elle avait jugé que le sénateur avait affiché une conduite pouvant déprécier la charge de sénateur ou l'institution du Sénat "en se servant, du moins en partie, de sa stature de sénateur".

M. Meredith a reconnu avoir eu une relation sexuelle avec "Mme M.", mais seulement après qu'elle eut atteint ses 18 ans.

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