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Le Conseil des arts du Canada annonce un fonds numérique de 88,5 millions $

Le CAC annonce un fonds numérique de 88,5 millions $
Courtoisie

En plein Sommet sur les arts à l’ère numérique, Simon Brault, directeur et chef de la direction du Conseil des arts du Canada (CAC), a annoncé jeudi la mise en place d'un nouveau fonds numérique de 88,5 millions $ pour 2017-2021.

Dans un discours bien senti en forme de manifeste, M. Brault a saisi l’occasion pour rappeler les grands objectifs de l’institution fédérale qu’il dirige.

Le contexte, «incertain et insondable», dans lequel le secteur des arts évolue aujourd’hui a d’ailleurs poussé Simon Brault à revenir sur l’importance de soutenir la création artistique malgré les défis à venir. Ainsi, le nouveau Fonds numérique viendra appuyer des projets de moins de 10 000 $ et d’autres plus imposants jusqu’à 500 000 $.

«Depuis plusieurs mois, nous réfléchissons aux contours du fonds numérique que nous nous sommes engagés à créer. Depuis plusieurs mois, nous échafaudons des hypothèses; rencontrons des geeks et des artistes technophiles ou non ici et à l’international», a-t-il déclaré.

Jusqu’à vendredi, le sommet pancanadien, qui réunit à L’Arsenal près de 300 participants, se veut un lieu de discussion afin de trouver des réponses aux changements et aux bouleversements provoqués par les technologies numériques dans le secteur des arts. «Nous devons tenter de mieux comprendre les effets créés par l’effondrement continu des modèles de distribution, de consommation et de fréquentation que nous tenons encore, et à tort, pour acquis», a précisé M. Brault.

Public intoxiqué

Le directeur et chef de la direction du Conseil des arts du Canada a expliqué que les dérives des technologies – par le biais des algorithmes dorénavant omniprésents dans le paysage numérique – pouvaient mener à une certaine aliénation n’hésitant pas à accuser les plateformes numériques de distribution de «sonner le glas de la méritocratie et de la diversité». Il a d’ailleurs appelé à tirer des leçons de la crise qui frappe les médias dont il a livré une charge sans équivoque.

«Aujourd’hui, la fonction civique des médias de critiquer, de rapporter des faits, de les analyser et de nous en informer se perd dans un débat public hors de leur contrôle, un débat où la participation superficielle de la multitude l’emporte sur la saine critique informée, quand elle ne l’emporte pas sur la véracité des faits.»

Et de poursuivre : «Dans la course à la technologie à laquelle se livrent les médias – plateformes, commentaires, chaînes d’info continue, chaînes spécialisées et autres –, l’objectivité et le professionnalisme journalistiques se retrouvent confrontés aux attentes d’un public intoxiqué par la rapidité des réseaux et avide de celle-ci.»

Selon M. Brault, ce que le milieu culturel doit retenir de la crise des médias, c’est la stérilité de s’embarquer dans une compétition technologique. «Il faut [plutôt] susciter l’engagement du public, dans cet acte de communication et de partage que sont ultimement les arts et la pratique artistique.»

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