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La bataille contre Trump pour la protection des Grands Lacs s'organise

La bataille contre Trump pour la protection des Grands Lacs s'organise
Radio-Canada

Le gouvernement Trump a annoncé récemment son intention de réduire presque à néant le budget accordé à la préservation et à la restauration des écosystèmes des Grands Lacs. Mais l'opposition s'organise.

De retour d'une rencontre à Chicago avec les maires des 123 villes qui ceinturent les Grands Lacs et le fleuve Saint-Laurent, le maire de Montréal, Denis Coderre, a dénoncé l'intention du président américain de diminuer radicalement le budget de restauration de cet immense écosystème.

«Il est minuit moins cinq. Il faut vraiment s'occuper de cette question-là, la protection des eaux. C'est essentiel.»

- Denis Coderre, maire de Montréal et président de l'Alliance des villes des Grands Lacs et du Saint-Laurent

Les Grands Lacs fournissent de l'eau potable à 40 millions de Canadiens et d'Américains. Mais la pollution urbaine et agricole de même que les problèmes récurrents de cyanobactéries menacent la qualité de cette eau.

Sous la présidence de Barack Obama, 300 millions de dollars par année en moyenne étaient investis pour la restauration des Grands Lacs.

Donald Trump, lui, demande au Congrès de diminuer ce budget à 10 millions de dollars par année. Une réduction de 97 % que dénonce aussi Martine Chatelain, porte-parole de la Coalition Eau Secours. « C'est 1700 programmes qui vont être coupés et on sait que l'eau n'a pas de frontière. Alors, ça agit autant du côté américain que du côté canadien. »

Les risques de détérioration de la qualité de l'eau des Grands Lacs sont pourtant bien réels.

Les carpes asiatiques envahissantes, par exemple, ont littéralement colonisé les Grands Lacs et se retrouvent maintenant dans le Saint-Laurent.

En 2014, des toxines retrouvées dans le lac Érié ont privé d'eau pendant deux jours plus de 300 000 habitants de la ville de Toledo, en Ohio.

«Tout le monde doit politiquement mettre ses pions pour que le Congrès ne vote pas cette absurdité-là.»

- Martine Chatelain, porte-parole de la Coalition Eau Secours

Le maire Denis Coderre a donc invité Québec et Ottawa mardi, à appuyer les efforts de l'Alliance des villes des Grands Lacs et du Saint-Laurent.

« On n'attendra pas que le mal soit fait, on veut déjà travailler en amont pour s'assurer qu'on va faire les représentations qui s'imposent. Mais tout le monde fait partie de la solution », affirme-t-il.

Le ministre du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, David Heurtel, se veut rassurant. « C'est sûr qu'il faut maintenir le rythme au niveau des investissements, mais encore une fois, la décision n'a pas été prise. Elle n'est pas définitive. »

Les Grands Lacs représentent 21 % de la réserve d'eau douce de surface de la planète.

Le Congrès américain prendra sa décision d'ici quelques semaines.

Avec les informations de Normand Grondin

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