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Procès Charest: l'accusé aurait refusé d'entraîner une fille qui le repoussait

Bertrand Charest aurait refusé d'entraîner une fille qui le repoussait

Une nouvelle présumée victime de Bertrand Charest a soutenu mardi à son procès pour agressions sexuelles qu'il avait refusé de l'entraîner lorsqu'elle avait repoussé avances sexuelles alors qu'elle était son élève dans les années 1990.

La dixième victime présumée appelée à la barre depuis le début du procès a affirmé qu'elle aurait dû avoir le courage de refuser les avances son ex-entraîneur, mais qu'elle n'avait pas eu la force de le faire.

Elle a relaté que sa première relation sexuelle avec son entraîneur remontait à 1996, lors d'un voyage de ski en Europe, alors qu'elle n'était âgée que de 15 ans.

Elle a souligné que M. Charest avait cessé de l'entraîner lorsqu'elle avait refusé d'avoir des relations sexuelles avec lui. Il l'aurait ensuite reprise sous son aile quand elle a finalement accepté.

La présumée victime dit qu'elle aspirait alors à participer aux Olympiques et que l'indifférence de son entraîneur pendant des années charnières d'entraînement aurait pu être potentiellement dévastatrice pour sa carrière.

La femme a témoigné devant le juge alors que l'accusé était caché d'un rideau blanc pour ne pas qu'elle puisse le voir.

Bertrand Charest, 51 ans, fait face à 57 chefs d'accusation, notamment pour agression sexuelle et abus de confiance à l'endroit de 12 présumées victimes qui étaient âgées de 12 à 19 ans au moment des faits allégués.

La présumée victime entendue mardi a indiqué que les attouchements de l'accusé avaient commencé alors qu'elle avait 12 ans, peu après leur première rencontre.

Lors d'une période d'entraînement en 1993, M. Charest aurait glissé sa main entre ses cuisses alors qu'elle montait un escalier. Elle a aussi dit pendant son témoignage qu'il avait également touché ses fesses pendant une partie de basketball alors que personne ne regardait.

La femme a précisé qu'elle avait eu sa première expérience sexuelle avec lui et qu'ils n'avaient jamais utilisé de condoms pendant leurs rapports.

L'entraîneur aurait poursuivi ses avances en 1996 et en 1997, selon le témoignage de la femme. M. Charest l'aurait invitée chez lui à plusieurs reprises pendant cette période pour avoir des relations sexuelles.

En Autriche au début de l'année 1997, l'accusé l'aurait amenée dans une salle de bain d'hôtel, aurait verrouillé la porte et aurait eu une relation sexuelle avec elle pendant qu'elle était assise sur le lavabo. Elle a dit avoir eu plusieurs relations sexuelles dans cette même salle de bain.

Elle a soutenu qu'elle avait trouvé le courage de lui dire d'arrêter à l'été 1997. Elle était seule avec lui à l'aéroport de Toronto et ils avaient manqué leur vol de correspondance vers la Nouvelle-Zélande, a-t-elle raconté. Selon son témoignage, il avait loué une chambre avec un seul lit. Il aurait alors tenté des rapprochements avec elle, ce après quoi elle aurait quitté la chambre pour passer une partie de la nuit dans le bain.

La procureure de la Couronne Nathalie Tremblay a demandé à la femme si c'était la dernière fois qu'elle avait refusé ses avances. Elle a répondu par l'affirmative, ajoutant qu'elle était à ce moment-là "libre".

Le contre-interrogatoire de la présumée victime se poursuivait mardi après-midi.

Bien que Bertrand Charest ait travaillé chez Canada Alpin de 1996 à 1998, certaines accusations liées au témoin de mardi et à d'autres victimes alléguées concernent des incidents présumés qui seraient survenus avant son association avec l'organisation nationale.

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