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«Tout le monde en parle» : quelques moments croustillants

«Tout le monde en parle» : quelques moments croustillants

L’élégance de Julien Clerc, la franchise de Julie LeBreton, l’audace des joueuses des Canadiennes de Montréal, la passion de Yannick Nézet-Séguin… Voici quelques moments croustillants qui ont retenu notre attention à Tout le monde en parle, cette semaine.

Vous pouvez également lire dans nos pages notre compte-rendu de l’entrevue avec Gabriel Nadeau-Dubois.

Femme, je vous aime

Romantique, Julien Clerc? Le monument français en a peut-être stupéfié quelques-uns, dimanche, en révélant que sa conjointe – de 30 ans sa cadette – et lui se vouvoient toujours, même après «un certain nombre d’années» de vie commune, un mariage et un enfant. «On n’a pas réussi à passer au tutoiement. Ce n’est pas de l’imposture, c’est comme ça. Je n’ai pas le tutoiement facile dans la vie», a souligné le chanteur de 69 ans. Clerc aborde le sujet de la différence d’âge dans un couple dans la chanson Entre elle et moi, gravée sur sa plus récente compilation. Le «jeune âge» de Julien Clerc a par ailleurs donné lieu à quelques blagues pendant toute l’émission de Tout le monde en parle, Guy A.Lepage ayant pris le parti de répéter que l’artiste n’est âgé que de… 33 ans!

Durer musicalement

Son répertoire est légendaire et il a collaboré avec les plus grands auteurs, mais Julien Clerc n’a jamais écrit ses propres chansons, ce qui a grandement étonné Guy A.Lepage, dimanche.

«Je n’ai pas ce talent, a répondu l’interprète de Ma préférence, Cœur de rocker et Fais-moi une place. On le sent, je crois, quand on est porteur d’une petite part de grâce. J’aime trop les beaux textes, j’ai très vite compris que je serais incapable d’en écrire. Je l’ai regretté pendant un certain temps, et après, j’ai remercié la vie de m’avoir rendu incapable d’écrire des textes, parce que ça m’a fait durer mélodiquement de travailler avec d’autres personnes. J’ai travaillé avec des auteurs qui, à mon sens, avaient toutes de très, très grandes qualités, même s’ils avaient des styles différents. C’est ce qui m’a fait durer musicalement.»

Julien Clerc nous a du même souffle appris que le (aujourd’hui très dépassé) clip de La fille aux bas nylon était une réalisation du renommé cinéaste Jean-Pierre Jeunet (Le fabuleux destin d’Amélie Poulain), et que Sophie Marceau, qui menaçait de le poursuivre en raison des paroles de sa pièce Assez Assez, où il faisait référence aux seins de l’actrice, n’avait finalement pas mis son sombre projet à exécution. Lorsque Guy A.Lepage a demandé à Julien Clerc si ses camarades français et lui avaient une obsession pour les seins de Sophie Marceau, le principal intéressé a répliqué, rieur : «Pas juste ceux de Sophie Marceau».

Prendre sa place

Le complexe judéo-chrétien voulant qu’on devrait s’excuser de réussir, très peu pour Julie LeBreton. La comédienne se dit agacée qu’on blâme les acteurs québécois qui obtiennent beaucoup de rôles, qu’on leur laisse entendre qu’ils devraient laisser la chance à d’autres.

«Il y a un star système au Québec, a-t-elle exposé. Ça fait que notre télé est très regardée, notre théâtre est extrêmement vivant. J’en profite, je le sais, je reconnais mon privilège à tous les jours. Mais, en même temps, il y a une espèce de discours où on nous dit qu’il faudrait laisser la place à d’autres. Mais est-ce qu’on demande à un chanteur d’arrêter de chanter pour pouvoir entendre la voix de quelqu’un d’autre? Est-ce qu’on demande à un dentiste d’arrêter de réparer des dents pour laisser la place à un autre dentiste? J’aime ce que je fais, j’ai la chance de le faire, mais je ne me vois pas arrêter pour laisser la place à quelqu’un d’autre.»

«Cela étant dit, je sais à quel point c’est un métier qui peut être cruel, qui brise des cœurs, qui brise des âmes, qui brise des rêves. C’est sûr que j’aimerais que tous les gens que j’aime, qui ne travaillent pas assez, aient accès à toutes les belles auditions et à tous les rôles trippants qui sont là, mais ce n’est pas la réalité de notre milieu, et ça ne l’est pas nulle part», a argué Julie LeBreton.

Celle-ci a donné en exemple la série Victor Lessard, (sur Club illico dès mardi), où elle tient la vedette avec Patrice Robitaille. Plusieurs personnes lui font la remarque qu’elle fait «encore» équipe avec ce comédien, avec qui elle a souvent joué au cours de sa carrière, mais insiste aussi sur le fait que la fiction réalisée par Patrice Sauvé donnera l’opportunité au public de découvrir de nouveaux visages.

« C’est une roue qui tourne. Dans deux ans, peut-être que vous ne me verrez plus pantoute», a hasardé la moitié féminine des Beaux malaises, qui a de surcroît avoué ne pas trop craindre de prendre de l’âge à l’écran.

«J’essaie de résister à cette inquiétude. J’essaie à tous les jours de faire le choix conscient de m’accepter comme je suis, avec ma face de 41 ans (…), mais aussi avec l’expérience que j’ai et la confiance que j’ai acquise dans les dernières années. Je suis bien mieux maintenant que je l’étais quand j’avais l’âge de Julien Clerc (rires). Et j’espère que ça va continuer. Mais oui, c’est ingrat, et oui, c’est difficile. Et, effectivement, il n’y a pas assez de beaux rôles pour les femmes de 55 ans. Mais on est chanceux au Québec: la télé est très clémente pour les actrices, il y a beaucoup de beaux rôles pour les filles…»

Le texte se poursuit après la galerie photo.

Tout le monde en parle: les invités du 12 mars

Halte-là, les Canadiennes sont là

Aux dires de Caroline Ouellette, membre des Canadiennes de Montréal, de la Ligue canadienne de hockey féminin (où performent plusieurs joueuses de hockey féminin après avoir gradué des ligues et des programmes universitaires), même si quelques 13 millions de Canadiens ont regardé le match des Jeux olympiques de Sotchi qui leur a valu, à ses coéquipières et elle, la médaille d’or, le hockey féminin manque de ressources, de commanditaires et d’attention médiatique. Sa partenaire de jeu Ann-Sophie Bettez et leur entraîneuse adjointe, Lisa-Marie Breton-Lebreux, étaient elles aussi présentes pour faire la promotion de leurs exploits, elles qui viennent de mettre la main sur une quatrième coupe Clarkson en cinq ans.

«C’est sûr que, des fois, c’est difficile, des fois, c’est frustrant, a noté Ouellette. On sait qu’il y a un intérêt, et que les gens, pendant les Jeux olympiques, nous suivent, sont passionnés. On voit comment les athlètes féminins ont eu du succès lors des derniers Jeux olympiques. Je pense que c’est une bataille non seulement pour le hockey féminin, mais pour l’ensemble des sports féminins.»

«Pour nous, il y a eu des pas gigantesques vers l’avant : le partenariat avec le Canadien de Montréal nous a permis de devenir les Canadiennes de Montréal, d’avoir une plus grande publicité, (de participer, ndlr) cette année (à) un premier match historique au Centre Bell, devant plus de 6000 personnes. Pour nous, c’a été un moment magique de notre saison. On a remporté ce match-là et, à partir de ce moment, on a joué devant des salles combles, ici, à Montréal.»

Caroline Ouellette a d’ailleurs précisé avoir récemment accompagné une équipe de fillettes dans un tournoi Pee-Wee, à Québec, et que ses troupes ont gagné la partie, contre une équipe de garçons, ce qu’elle considère comme une «formidable leçon d’humilité», pour ces derniers.

Un chef à New York

Nommé à la tête du Metropolitan Opera de New York, Yannick Nézet-Séguin – qui tient néanmoins toujours les baguettes de l’Orchestre Métropolitain de Montréal, et des orchestres de Rotterdam et de Philadelphie -, a expliqué que ce n’est que lors de la saison 2021-2022 qu’on entendra le fruit de ses décisions au Metropolitan Opera de New York, les saisons étant planifiées cinq ans à l’avance. Il a aussi admis à quel point il peut être stressant pour un chef d’orchestre de rencontrer ses musiciens et de faire passer le courant.

Puis, à propos des problèmes d’assistance rencontrés par les orchestres symphoniques partout dans le monde, de la popularité un peu déclinante de la musique classique, le maestro a eu ces mots.

«La problématique de la musique classique a toujours été un peu la même dans l’histoire. On cherche un renouvellement de public mais, en même temps, le public qui a le temps, les moyens, la disponibilité d’esprit de rechercher ce genre de musique-là, souvent, c’est le public un petit peu plus âgé. Le problème actuel, c’est surtout que, dans les écoles - et ça, c’est international -, la musique est beaucoup moins enseignée qu’elle l’était. Et ça force les ensembles à redoubler d’ardeur pour aller chercher les enfants.»

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