Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Québec, qui a fermé ses portes en 2021.

Le ministre Morneau annonce la date de son prochain budget

Le ministre Morneau annonce la date de son prochain budget
Canada's Finance Minister Bill Morneau takes part in a news conference in Ottawa, Canada, December 7, 2015. The new Canadian government's planned tax hike on the rich will bring in less money than forecast and will not cover the cost of a promised middle-class tax cut, according to an official release on Monday. A government document said the tax hike would bring in C$2.01 billion ($1.49 billion), while the cost of the tax cut would be C$3.44 billion ($2.55 billion). REUTERS/Chris Wattie?
Chris Wattie / Reuters
Canada's Finance Minister Bill Morneau takes part in a news conference in Ottawa, Canada, December 7, 2015. The new Canadian government's planned tax hike on the rich will bring in less money than forecast and will not cover the cost of a promised middle-class tax cut, according to an official release on Monday. A government document said the tax hike would bring in C$2.01 billion ($1.49 billion), while the cost of the tax cut would be C$3.44 billion ($2.55 billion). REUTERS/Chris Wattie?

Le budget fédéral sera déposé le 22 mars prochain. Le ministre des Finances, Bill Morneau, a annoncé cette date pendant la période des questions aux Communes, mardi.

Ce sera donc un mercredi, à 16 h, que le ministre Morneau livrera ses plans budgétaires pour l'année à venir.

Bill Morneau a dit du prochain budget qu'il "créera des emplois et investira dans les communautés", ajoutant du même coup que celui-ci assurera le "succès" du Canada "dans l'économie de l'avenir".

Il s'agira du deuxième budget du gouvernement libéral depuis son élection en 2015, mais le prochain exercice sera présenté dans un climat d'incertitude en raison de la nouvelle administration américaine dirigée par Donald Trump.

Quoi qu'il en soit, le ministre Morneau s'est montré plus intéressé, mardi, à élaborer sur la façon dont son plan ouvrira la voie dans une économie hautement technologique que de parler de l'incertitude qui plane au sud de la frontière.

"Ce sera sur les façons d'aider les Canadiens à avoir les aptitudes dont ils ont besoin dans une économie dynamique et en changement", a-t-il lancé.

Au cours des dernières semaines, les ministres du gouvernement Trudeau ont fait quelques allers-retours à Washington, tentant de décrypter les intentions américaines et leur possible impact sur l'économie canadienne.

Ainsi, l'administration Trump a promis de diminuer les impôts des entreprises, un geste qui, s'il est mis à exécution, aurait un effet certain sur le partenaire commercial canadien. La nouvelle administration à la Maison-Blanche a également indiqué, à plusieurs reprises, que l'Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA) devra être renégocié.

À moins de précisions rapides de Washington, le ministre Morneau va donc livrer son second budget dans un climat d'incertitude.

Le budget suivra aussi une série d'indicateurs financiers plus forts que prévu au cours des dernières semaines.

Malgré tout, le ministre Morneau n'a pas dérogé de son message, mardi. "(Le budget) sera vraiment axé sur la réflexion autour des moyens de transformer les défis en occasions, a-t-il poursuivi. C'est notre objectif cette année : Rendre notre économie plus innovante et préparer les Canadiens pour cette occasion prometteuse."

Malgré de récentes données encourageantes, notamment pour la création d'emplois ou le commerce, l'économiste en chef du Conference Board du Canada, Craig Alexander, affirme que le climat économique demeure assombri par un énorme nuage gris.

"Dans la foulée de la victoire de Donald Trump, il subsiste beaucoup d'incertitude dans le monde des prévisions économiques", a expliqué M. Craig qui a participé, le 13 janvier, à une rencontre avec Bill Morneau sur les projections des économistes du secteur privé.

Selon M. Craig, il sera intéressant d'analyser le budget en fonction de comment le gouvernement canadien a pu répondre à de possibles impacts liés au président Trump, "ce qui n'est pas la manière habituelle de lire un budget".

Le gouvernement Trudeau a fait l'objet de critiques depuis le dépôt du dernier budget pour ne pas avoir spécifié quand il compte ramener l'équilibre budgétaire après une série de prédictions de déficits.

Le gouvernement libéral a évoqué une économie plus faible que prévu l'année dernière, quand il a abandonné plusieurs promesses en matière d'économie faites au cours de la campagne électorale de 2015.

Il est notamment revenu sur sa promesse de réaliser des déficits annuels d'un maximum de 10 milliards $ et d'équilibrer le budget en quatre ans.

Les libéraux prévoient utiliser les déficits comme moyen d'investir des milliards dans des projets d'infrastructure, stimulant ainsi l'économie au cours des prochaines années.

Mardi, le ministre Morneau a réitéré que le gouvernement serait "financièrement responsable".

Close
Cet article fait partie des archives en ligne du HuffPost Canada, qui ont fermé en 2021. Si vous avez des questions ou des préoccupations, veuillez consulter notre FAQ ou contacter support@huffpost.com.