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Le chef péquiste Jean-François Lisée se défend d'avoir créé une fiducie bidon

Jean-François Lisée se défend d'avoir créé une fiducie bidon
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Le chef péquiste Jean-François Lisée se défend d'avoir créé une "fiducie bidon".

Il a répondu ainsi mardi à l'accusation de la Coalition avenir Québec (CAQ) qui soutient que le Parti québécois veut garder de l'"argent sale" dans ses coffres.

Le Directeur général des élections (DGEQ) réclame 159 000 $ en contributions illégales au PQ, qui conteste la somme, mais qui s'était engagé à la verser dans un compte en fidéicommis en attendant de régler le litige.

Or les 159 000 $ n'ont toujours pas été virés en totalité dans la fiducie, a-t-on appris en début de semaine. La CAQ a tonné contre la lenteur de son adversaire en qualifiant la manoeuvre de "fiducie bidon".

Dans un communiqué diffusé lundi, le député caquiste Simon Jolin-Barrette a affirmé que le PQ avait acheté ses deux victoires électorales lors des élections complémentaires de décembre avec de l'"argent sale".

"Le PQ n'est plus seulement déconnecté, il est complètement désespéré, a-t-il écrit. Sa fiducie bidon n'est qu'une diversion, un écran de fumée. Mais tous les Québécois voient clair dans son jeu. Endetté jusqu'au cou, Jean-François Lisée s'achète du temps et n'a aucun problème à ce que les contribuables québécois épongent sa dette."

Pour sa part, M. Lisée a assuré que la fiducie existe bel et bien, mais qu'elle est garnie graduellement.

"On est en train de ramasser la somme, on la met de côté (...), elle sera mise dans le fonds d'ici peu, le plus vite possible", a-t-il déclaré mardi dans une entrevue téléphonique avec La Presse canadienne depuis Barcelone, où il poursuivait une tournée européenne pour la semaine.

Rappelons que le PQ devait remettre au DGEQ à l'origine 264 000 $ de contributions illégales à sa caisse effectuées entre 2005 et 2011. De ce montant, 139 000 $ provenaient d'une seule et même entreprise, où les donateurs étaient remboursés année après année pour leurs contributions, en vertu d'un système de prête-nom.

En décembre, le parti a accepté de verser 90 000 $, mais il n'adhère pas à l'interprétation du DGEQ pour 159 000 $. "Le DGE présente un certain nombre de factures, il y en qu'on accepte, la preuve est bonne, mais il y en a pour 159 000 $ pour laquelle la preuve n'est pas bonne, ils n'ont pas fait la démonstration que les dons au PQ ont été remboursés par l'entreprise", a soutenu M. Lisée.

En janvier, le DGEQ a donc déposé une requête en Cour supérieure afin de recouvrer le montant réclamé.

La pression se fait d'autant plus forte sur le PQ que le Parti libéral (PLQ) a annoncé récemment qu'il avait versé la dernière tranche de ce que le DGEQ lui réclamait. Il y a deux semaines, le PLQ a fait savoir qu'il remboursait les derniers 130 000 $ des 640 000 $ qui étaient dus.

La situation financière du Parti québécois est reconnue comme étant précaire, après une défaite aux élections générales de 2014 et deux courses à la direction en l'espace de deux ans.

En 2015, le parti a engrangé un surplus de 35 000 $, comparativement à 5,7 millions $ pour le PLQ, 413 000 $ pour la CAQ et 183 000 $ pour Québec solidaire.

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