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Les glaces de l'Arctique pourraient disparaître l'été malgré l'accord de Paris

Les glaces de l'Arctique pourraient disparaître malgré l'accord de Paris
Melting glaciers are a clear sign of climat change and global warming.
Bernhard_Staehli via Getty Images
Melting glaciers are a clear sign of climat change and global warming.

L'océan Arctique pourrait être « libre de glace » pendant les étés avant la fin du siècle, même si la communauté internationale respecte son objectif de limiter le réchauffement climatique comme prévu par l'accord de Paris conclu en 2015, ont estimé lundi des scientifiques.

La banquise de l'Arctique a régulièrement rétréci au cours des dernières décennies, que ce soit en superficie ou en épaisseur, ce qui met à mal le mode de vie de certaines populations du pourtour de l'océan et la faune locale, notamment les ours blancs.

En vertu de l'accord de Paris, les pays du monde entier se sont fixé comme objectif de limiter bien en dessous de 2 degrés Celsius la hausse de la température mondiale moyenne, par rapport à l'ère préindustrielle. Et ils ont ajouté qu'il importait de tendre plutôt vers une limitation de l'ordre de 1,5 degré Celsius.

« La barre des 2 degrés Celsius pourrait bien ne pas suffire à empêcher la disparition de la banquise », écrivent James Screen et Daniel Williamson, de l'Université d'Exeter, dans la revue Nature Climate Change, après avoir examiné les projections statistiques de l'évolution des glaces.

Selon eux, avec une hausse de 2 degrés Celsius, la probabilité est de 39 % que la banquise disparaisse de l'Arctique durant l'été. Mais si la hausse moyenne de la température mondiale était contenue à 1,5 degré, il serait pratiquement assuré que la banquise se maintienne.

Sans infléchissement de la tendance actuelle, ils estiment que la température mondiale moyenne augmentera de 3 degrés Celsius par rapport à l'ère préindustrielle et, faute d'efforts supérieurs de réduction des gaz à effet de serre, il y aura alors une probabilité de 73 % que la glace disparaisse l'été de l'Arctique.

En mars 2017, la superficie de la banquise atteint, comme en 2016 et 2015, un niveau historiquement bas à pareille période de l'année. C'est en mars que l'étendue de la banquise hivernale est à son maximum, tandis qu'elle atteint son minimum estival en septembre.

« En moins de 40 ans, nous avons perdu près de la moitié de la banquise estivale », explique Tor Eldevik, professeur du centre de recherches climatiques Bjerknes, de l'Université de Bergen, en Norvège, qui n'a pas pris part à l'étude des scientifiques d'Exerter.

Dans la définition des scientifiques, l'Arctique libre de glace correspond à un océan recouvert par moins de 1 million de kilomètres carrés de banquise, car, disent-ils, la banquise peut se maintenir au fond de baies comme le long de la côte nord du Groenland, même lorsque, au large, la mer est libre de glace.

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