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«The Legend of Zelda: Breath of the Wild», un chef-d'œuvre absolu

«The Legend of Zelda: Breath of the Wild», un chef-d'œuvre absolu

Qui ne connaît pas encore le héros prénommé Link? Dans l’industrie du jeu vidéo, on l’attend comme le messie. À chaque sortie d’un nouveau chapitre de la réputée franchise Zelda, les amateurs savent qu’ils vont renouer avec les tribulations féériques du célèbre personnage. Aucune déception à prévoir avec l’arrivée de Breath of the Wild puisque l’opus s’avère une totale réussite.

«Fantastique!», «excellent!», «sublime!», les superlatifs s’enchaînent à la pelle depuis que les joueurs ont enfin accès aux manettes du dernier Zelda. À l’unisson, la presse spécialisée qui lui a décerné la note record de 98 % sur le site de référence Métacritic parle d’une production presque parfaite tant sa facture renouvelle le genre dans des zones jamais vue jusqu’ici.

Pourtant, après plus de trois décennies de sauce Zelda on aurait cru la saga fatiguée et obsolète. C’est sans compter sur le savoir-faire des artisans de chez Nintendo qui savent bien qu’un seul jeu peut sauver toute une entreprise. Avec le lancement de ce Zelda, la compagnie nippone compte donner un départ canon à sa console Switch, dans nos magasins depuis vendredi 3 mars.

Des heures et des heures de jeu

Retour au Royaume d’Hyrule où une fois de plus, Link devra sauver la mystérieuse princesse Zelda des terribles griffes de Ganon le conquérant maléfique. La trame succincte du jeu ne doit pas vous leurrer sur l’ambition d’une telle production. Pour la première fois narrée en français, l’aventure est une quête époustouflante dans un monde entièrement ouvert dès les premières minutes du récit qui s’annonce épique.

Réveillé d’un long sommeil centenaire, et voilà le jeune elfe amnésique propulsé au cœur d’un pays sauvage dans lequel l’interaction révèle de nombreuses possibilités pour le joueur. À l’aide de la tablette Sheikah, sorte de machine du futur fort utile dans l’exploration des tours, donjons et sanctuaires, Breath of the Wild n'a pas de mal à nous fait oublier l’étroitesse des épisodes précédents comme Twilight Princess et Skyward Sword.

Liberté, car tout semble pouvoir se réaliser dans ce nouvel environnement sans barrière représenté par un immense plateau balayé d’une douce lumière naturelle. On est d’abord impressionné par les paysages qui fourmillent de précisions et de détails dont certains recoins sont à couper le souffle. L’eau translucide, la neige épaisse sur la cime des montagnes, la faune et la flore ainsi que les nombreux personnages, bons ou méchants, que notre héros rencontrera au fil de ses pérégrinations, le jeu ébloui. Il ne sert à rien de tout révéler puisqu’un des nombreux intérêts du titre réside dans sa capacité à surprendre.

Toutefois, devant tant de beauté et de merveilleux – la musique et la direction artistique sont iconiques – il ne faut pas oublier la mission première qui incombe au joueur: permettre à Link de survivre dans des milieux hostiles en lui procurant habits, armes et munitions. Et tout va très vite. La maniabilité frise la simplicité et la fluidité. Les concepteurs ont voulu donner aux joueurs la possibilité d’évoluer rapidement puisque l’aventure est franchement colossale. Vous êtes libre de vagabonder n’importe où, du nord au sud, à l’est comme à l’ouest.

Mais avant d’aller se mesurer à Ganon lui-même, beaucoup d’ennemis à vaincre et des énigmes à élucider bien entendu. L’atmosphère Zelda est tout de suite reconnaissable avec un véritable tour de force en ce qui concerne l’évolution du personnage. Au départ, ses capacités physiques sont plutôt limitées. Au fur et à mesure de son cheminement, Link gagne en assurance courant plus vite ou montant les parois avec une meilleure dextérité.

Du Hayao Miyazaki dans l’air

Un peu comme dans la vraie vie, Link apprend de ses erreurs. Il a froid en altitude et la pluie et la bourrasque l’empêchent bien souvent de franchir les obstacles devenus glissants. Il doit aussi se nourrir en concoctant plusieurs recettes au coin du feu. Le héros aux fines oreilles pointues peut aussi fabriquer des objets qui lui permettront de rendre son quotidien plus agréable. Quelle que soit la hauteur d’une falaise ou la profondeur d’une rivière, il y a toujours moyen de surmonter les nombreux défis à qui sait user d’ingéniosité.

Il ne serait pas faux de voir dans la facture visuelle de Breath of the Wild une inspiration directe avec les œuvres majestueuses du grand cinéaste Hayao Miyazaki. Onirique et poétique, l’œuvre est dotée d’une force philosophique qui l’inscrit d’emblée au-dessus de la mêlée.

Plus qu’une nouvelle proposition, ce titre est habité par la mélancolie d’une contrée autrefois dominée par les Hyliens. Du haut de ses falaises, 10 000 ans d’histoire hyrulienne vous contemplent. Aujourd’hui, son digne héritier n’est plus qu’un vagabond sans domicile fixe qui tente de renouer avec ses souvenirs et sa propre histoire. Une grosse bouffée de nostalgie et un certain sentiment d’évasion émanent de cet opus tout simplement grandiose.

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