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Keystone XL: Justin Trudeau satisfait de l'exemption si elle se confirme

Justin Trudeau en serait bien heureux.

OTTAWA – Le premier ministre Justin Trudeau accueille « avec satisfaction » le fait que Keystone XL ne serait pas soumis à la directive protectionniste des États-Unis, qui exige que les pipelines soient construits avec de l’acier américain.

Le président américain Donald Trump avait signé un décret présidentiel visant à relancer le projet, quelques jours après son arrivée officielle au pouvoir. À ce moment-là, il insistait pour que les tuyaux soient fabriqués avec de l’acier américain.

Mais dans son discours devant le Congrès, mardi soir, le président Trump a nuancé sa position, en disant qu’il avait « émis une nouvelle directive pour que les nouveaux pipelines américains soient faits d’acier américain ».

Il semble maintenant que Keystone XL ne soit pas visé par cette exigence, puisqu’il ne s’agit pas de construire un nouvel oléoduc. C’est du moins ce que rapporte une porte-parole de la Maison-Blanche, citée par le site Politico.

Vendredi, ni le bureau du premier ministre Trudeau ni le ministère des Ressources naturelles n’a voulu confirmer cette information.

« Dans l’éventualité que la nouvelle soit confirmée, nous accueillons avec satisfaction la reconnaissance que l’intégration de l’industrie canadienne et américaine de l’acier est mutuellement bénéfique aux deux pays », a fait valoir Andrée-Lyne Hallé, l’attachée de presse de Trudeau.

« Le Canada a importé six milliards de dollars d’acier américain en 2015, ce qui a soutenu des emplois de part et d’autre de la frontière. »

Freeland était contre l’approche protectionniste

La ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, s’était opposée dans le passé à ce que les tuyaux du pipeline soient uniquement fabriqués aux États-Unis. Elle disait avoir eu des discussions avec ses collègues américains à ce sujet pour leur expliquer que ce n’était pas souhaitable.

« C’est une approche protectionniste, avait-elle dit en janvier dernier à Radio-Canada. Nous parlons avec nos collègues américains pour expliquer que nous avons des relations économiques si proches que ce n’est pas une bonne idée d’avoir des mesures protectionnistes entre nos deux pays. »

Au moment de publier, son bureau n’avait pas émis de commentaires à ce sujet.

L’ancien président Barack Obama avait rejeté Keystone XL en novembre 2015, peu après l’élection de Justin Trudeau, parce que le projet aurait nui à la lutte contre les changements climatiques et qu’il n’était pas bénéfique pour le pays.

Le projet de TransCanada acheminerait du pétrole des sables bitumineux de l’Alberta vers des raffineries du sud des États-Unis.

Trudeau récompensé pour son « leadership mondial »

Le premier ministre Trudeau recevra bientôt un prix pour son « leadership mondial » lors de la conférence CERAWeek qui réunit de grands joueurs de l’industrie des énergies fossiles à Houston, au Texas, dans les prochains jours.

Ce prix aura pour effet de « souligner son engagement envers la durabilité énergétique et environnementale », a précisé un communiqué de presse dévoilé par le bureau du premier ministre, jeudi.

Trudeau prononcera également le « discours principal » de la conférence, où il « discutera de la stratégie du Canada qui consiste à lier le développement économique et l’exploitation des ressources au leadership en matière d’environnement et à l’innovation en matière d’énergie renouvelable ».

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