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Hisham Saadi arrêté en lien avec les menaces envers l'Université Concordia

Un homme arrêté en lien avec les menaces envers l'Université Concordia

Hisham Saadi, le suspect arrêté en lien avec l'enquête sur l'alerte à la bombe à l'Université Concordia, est accusé de méfait public, d'incitation à craindre un attentat terroriste et d'avoir proféré des menaces. Il a comparu par visioconférence, jeudi après-midi.

L’homme de 47 ans, qui n’était pas connu des services policiers, se trouvait dans un immeuble résidentiel de l’avenue Darlington, dans le quartier Côte-des-Neiges, au moment de son arrestation, survenue vers 1 h 30, dans la nuit de mercredi à jeudi.

Son enquête sur remise en liberté est prévue demain. Il doit rencontrer un criminologue de l'urgence psychosociale avant sa comparution.

Les policiers ont utilisé une adresse IP, c’est-à-dire l’identifiant d’un appareil connecté à Internet, pour le retrouver.

L’adresse était associée à un étudiant de 23 ans de Concordia, qui a expliqué aux policiers qu’il avait sous-loué son appartement au suspect.

Le SPVM a déployé de nombreux policiers pour procéder à l'arrestation d'un homme de 47 ans qui serait lié aux menaces effectuées contre l'Université Concordia. Photo : Radio-Canada

Opération importante

Le Groupe tactique d’intervention (GTI), l’escouade canine et des policiers de certains postes de quartier ont été déployés pour mener l’opération.

Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a indiqué que les policiers n'avaient trouvé aucun explosif ni aucune autre substance pouvant être liée à la fabrication de bombes dans l'appartement du suspect.

« Il faut mentionner aussi qu’il y a eu 30 personnes qui ont été évacuées des maisons et des appartements alentour pour assurer la sécurité et ont été transférées dans un autobus de la STM [Société de transport de Montréal] pour être sûr qu’elles ne soient pas au froid à l’extérieur », a indiqué le porte-parole du SPVM, Benoit Boisselle.

Ces personnes ont pu rentrer chez elles après 30 minutes environ, a indiqué une voisine rencontrée sur les lieux.

Le message haineux, qui visait spécifiquement des étudiants musulmans, a provoqué l’évacuation de trois pavillons de l’Université Concordia, mercredi. La police n’a finalement trouvé aucun engin explosif sur les lieux.

La porte-parole de l'Université Concordia, Christine Mota, a indiqué que les étudiants musulmans disposent d'un espace pour prier depuis plusieurs années, et que les choses se passent bien. « On n’a pas de plainte. Ça montre qu’ici, tous les membres de notre communauté fonctionnent bien ensemble », estime-t-elle.

Un sentiment partagé par des étudiants rencontrés par Radio-Canada. « Quand j’ai vu la lettre, j’en ai ri. Honnêtement, c’était vraiment drôle. Mais après, l’administration a pris des mesures de sécurité pour ne pas encourir un danger », a raconté Khadidja Komah, étudiante en génie civil.

Avec des informations de Karine Bastien

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