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Marc Bergevin voulait ajouter du poids sans sacrifier de la vitesse

Marc Bergevin voulait ajouter du poids sans sacrifier de la vitesse

Le Canadien de Montréal a mis la main sur de gros joueurs à la date limite des transactions dans la Ligue nationale de hockey mercredi, mais le gros nom supposément disponible que les partisans auraient souhaité voir bonifier la production offensive de l'équipe de façon significative n'est pas venu.

Marc Bergevin a conclu une semaine occupée en réalisant deux transactions avec un objectif clair en tête: ajouter du poids à ses trios offensifs.

Il y est parvenu en faisant l'acquisition des attaquants Dwight King, des Kings de Los Angeles, et Andreas Martinsen, de l'Avalanche du Colorado. Dans le premier cas, Bergevin a cédé un choix conditionnel de quatrième tour en 2018. Dans le second, il a expédié Sven Andrighetto aux Rocheuses.

Plus tôt cette semaine, le Canadien avait obtenu les défenseurs Jordie Benn et Brandon Davidson ainsi que l'attaquant Steve Ott et s'était départi de David Desharnais et de Greg Pateryn.

"La période des échanges sert à combler des besoins. À l'interne, on voulait mettre la main sur des joueurs à plus gros gabarit, sans perdre de vitesse. On n'a pas perdu de vitesse et on a ajouté du poids à notre formation", a déclaré Bergevin lors d'un point de presse au Complexe sportif Bell à Brossard.

Âgé de 27 ans, King est un attaquant de six pieds quatre pouces et 229 livres, qui a joué 63 matchs avec les Kings depuis le début de la saison. Il a récolté 15 points, dont huit buts, avec l'organisation qui l'a choisi au quatrième tour du repêchage de 2009.

À défaut d'être une menace offensive, King a du vécu lors des séries éliminatoires, ayant contribué aux conquêtes de la coupe Stanley des Kings en 2012 et en 2014, un aspect important, a noté Bergevin.

"King peut évoluer au sein de tous les trios et il a joué avec (Anze) Kopitar en quelques occasions cette année. Je suis sûr qu'il peut contribuer à l'attaque, mais il faut aussi que les joueurs qui ont connu du succès en début de saison fassent de même. Si c'est le cas, nous serons en bonne posture."

Un an plus jeune que King, Martinsen est un ailier gauche norvégien de six pieds trois pouces et 220 livres qui a inscrit sept points, dont trois buts, en 55 matchs avec l'Avalanche depuis le début de la saison.

Ces nouveaux venus pourraient passer le reste de la saison à Montréal puisque depuis minuit mercredi, les équipes ne sont plus limitées à un maximum de 23 joueurs.

Bergevin n'écarte d'ailleurs pas la possibilité de rappeler des attaquants comme Charles Hudon et Chris Terry en cours de route.

Peu d'action

Le noyau de la formation montréalaise demeure donc intact, une philosophie que semblent avoir adoptée aussi les principaux adversaires du Canadien dans la course au sommet de la section Atlantique.

Du groupe, les Panthers de la Floride ont probablement réalisé la prise la plus significative en faisant l'acquisition du vétéran Thomas Vanek des Red Wings de Detroit, en retour du défenseur Dylan McIlrath et d'un choix de troisième tour en 2017.

Les Bruins de Boston ont également bougé à la toute fin de l'heure limite, en obtenant Drew Stafford des Jets de Winnipeg contre un choix conditionnel de sixième tour.

Vanek, que des rumeurs ramenaient à Montréal où il a joué au printemps de 2014, a récolté 15 buts et 38 points en 48 matchs. Il a vécu ses meilleurs moments avec les Sabres de Buffalo entre 2006 et 2011 avec trois saisons d'au moins 32 buts.

Stafford, qui a connu quatre campagnes d'au moins 20 buts en carrière, n'en a obtenu que quatre en 40 matchs, avec neuf mentions d'aide.

Quant aux Maple Leafs de Toronto, ils ont ajouté un attaquant de soutien en Eric Fehr des Penguins de Pittsburgh, après avoir mis la main sur Brian Boyle lundi, tandis que les Sénateurs d'Ottawa ont acquis le défenseur Jyrki Jokipakka des Flames de Calgary en retour de deux joueurs, dont le jeune attaquant Curtis Lazar.

Pendant ce temps, des attaquants comme Matt Duchesne, Gabriel Landeskog, de l'Avalanche du Colorado, et Radim Vrbata, des Coyotes de l'Arizona, n'ont non seulement pas pris la direction de Montréal, ils sont demeurés avec leur formation respective.

"C'est certain que l'on a regardé pour améliorer la production, a déclaré Bergevin mais comme on a vu aujourd'hui, il n'y a pas grand chose qui a bougé sur ce plan dans la Ligue nationale, et pas seulement à Montréal.

"Aussi au début de la saison, on avait du succès avec nos quatre trios et on s'attend avec la confiance qui revient tranquillement au sein de la formation que ça va continuer dans cette direction", a ajouté le directeur général, qui a l'impression que sa troupe est de retour sur la bonne voie après les victoires acquises lors des trois derniers matchs.

Le déroulement de la journée, qui fait saliver de nombreux amateurs et qui suscite tant d'attention dans les médias, n'a nullement surpris Bergevin, qui considère que la masse salariale complique la situation à ce moment précis de la saison.

"Toutes les équipes veulent ajouter des marqueurs, mais vous n'obtenez pas quelque chose sans rien donner en retour. Vous ne voulez pas faire de tort à votre équipe. Pendant la période des échanges, si vous êtes acheteur comme beaucoup d'équipes cette année, les prix montent", a avancé Bergevin.

Ce dernier rejette aussi l'affirmation selon laquelle il hésite à tenter des coups d'éclat.

"Je n'ai aucun problème avec ça. Dans le passé, je n'ai pas eu peur de faire de gros coups. Mais il faut regarder le prix à payer. Si je vois que ça peut aider l'organisation, je vais le faire. Si je vois que ça n'aidera pas l'organisation, je ne le ferai pas. Faire un mauvais échange, c'est très facile."

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